Marc Bebronne, directeur général de Welkenraedt, cède sa place à Isabelle Schifflers
C’était le dernier conseil communal pour le directeur général Marc Bebronne, ce jeudi soir, remplacé dès mardi par Isabelle Schifflers à la tête de la commune de Welkenraedt. Rencontre.
Publié le 28-01-2022 à 07h57
Marc Bebronne, plus que quelques heures dans votre costume de directeur général de la commune. Comment avez-vous vécu l’évolution de cette fonction de secrétaire communal?
Tout s’est compliqué, c’est une évidence. C’est tout le contraire de ce qu’on dit. Cette volonté de simplification administrative, c’est une vaste blague. Il n’y a même pas un domaine où on a simplifié les choses, on remplace les procédures mais ça ne va jamais dans le bon sens. Le métier demande de plus en plus de compétences… Je suis devenu secrétaire communal en 1989, et je suis dans la maison depuis 1977. Nous étions 10 ou 12 en 89, nous sommes entre 25 et 30 aujourd’hui dans les services administratifs. En comptant la crèche, la bibliothèque, le centre culturel, le sport, les garderies, etc., nous sommes entre 130 et 140. Ce n’est plus la même chose et la gestion n’est pas évidente. Moi, j’ai eu la chance de devenir secrétaire communal sans diplôme universitaire. C’est exigé désormais, avec une formation de management selon la réforme des grades légaux (utile et nécessaire, elle n’est plus dans le texte).
Vous l’avez évoqué, la commune a fortement évolué…
On a la chance d’être une commune qui attire, avec entre 50 et 100 nouveaux Welkenraedtois par an. On est à 10 300 ou 10 400, alors que nous étions entre 7 000 et 8 000 en 1977. C’est progressif… Je ne comprends d’ailleurs pas les communes (comme Spa) où ça diminue, c’est surprenant. On a fait évoluer les services, comme la crèche dans un bâtiment qu’on louait, qu’on a acheté, qu’on a agrandi… Nous y avons désormais une centaine d’enfants (72 places). Je me suis fort investi sur ce dossier, j’y ai consacré beaucoup de temps… J’étais là également lorsqu’on a construit le centre culturel (un mastodonte) et qu’on y a mis la bibliothèque communale. J’ai suivi l’organisation des garderies, aussi (sur deux implantations, Henri-Chapelle est plus fréquenté), et l’augmentation de la taille des services: de 6 à 25 ou 30 à la garderie; de 2 à 6 au service des travaux (j’ai débuté là, on s’occupait des travaux et d’autres choses comme la vaccination pour la polio, les prestations du personnel contractuel…); de 1 à 4 aux finances; de 1 à 3,5 au service du personnel…
Il manque quoi à Welkenraedt? Une piscine?
On sait qu’en général c’est déficitaire, mais les enfants doivent aller à La Calamine, Eupen, Dison… Même pour les particuliers, ce service plairait à mon sens. Mais ça coûte. Il faudrait presque un partenariat avec une institution scolaire, l’idée circule dans la tête de certains responsables.
Quels sont les autres gros dossiers marquants durant ces quatre décennies?
J’y pensais hier… J’ai travaillé au service des travaux pendant 12 ans. On a eu l’école d’Henri-Chapelle (il y a encore un avant-projet sur la table), l’agrandissement de l’école à Welkenraedt (en 84), le centre culturel (dossier de 83-84), la crèche, le complexe sportif à Henri-Chapelle (initié avant fusion des communes), En fait, j’ai été mêlé à énormément de dossiers.
Et vous avez connu quatre bourgmestres…
Oui, en commençant par Armand Koch en 1977 (j’étais simple employé). En 1983, il y a eu André Grosjean… Une machine de travail. C’est celui qui m’a le plus impressionné dans sa capacité de gestion et dans sa connaissance des dossiers. Il s’est énormément investi, il était là tous les jours et voulait tout revoir, tout superviser. On peut le comparer à un Didier d’Oultremont, à Thimister-Clermont. Puis ses relations politiques aussi, pour avoir des subsides. Sans les minimiser, ceux qui lui ont succédé étaient différents. Mais je me suis bien entendu avec tout le monde, j’ai eu beaucoup de chance.
Claudy Klenkenberg a, avec ses relations et ses postes, apporté aussi des subsides.Et Jean-Luc Nix a pu être échevin deux législations avant de devenir bourgmestre, dont celui des Travaux (peut-être la fonction la plus importante en termes de disponibilité).
Et désormais, qu’allez-vous faire?
(rires) Ce que je n’ai pas pris le temps de faire: plus de marche, reprendre le jogging, la lecture, des voyages… Puis ma famille. Je suis célibataire et je vis seul, mais nous étions 10 frères et sœurs et j’ai une grande famille, j’ai toujours du plaisir à la retrouver.