Martine Vanderheyden, la maman solo
Martine Vanderheyden publie, depuis la Norvège, «Deux valises, bonheurs et malheurs d’une maman solo», aux éditions Maïa.
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Publié le 04-03-2021 à 06h00
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«Deux valises, bonheurs et malheurs d'une maman solo», c'est le second ouvrage de Martine Vanderheyden, Welkenraedtoise qui réside à Sandnes, cité norvégienne au sud de Stavanger où elle a obtenu une maîtrise en pédagogie spécialisée.
L'ouvrage, commandable en librairie, «y compris chez Grignard à Welkenraedt», compile les échanges épistolaires entre Martine et Anne, amie bretonne rencontrée via Internet. «Elle n'est ni d'ici, ni de Welkenraedt. Elle était objective, loin de tout… juste bien. Ce sont nos lettres, reprises ainsi. Elle n'a pas voulu signer l'ouvrage, car elle dit que c'est mon histoire.» Une histoire douloureuse, une plongée en enfer de 2015 à 2019. Une histoire pleine d'espoirs, aussi. Une naissance, une nouvelle vie, un nouveau conjoint «qui n'a jamais eu d'autre enfant que son travail, mais qui était prêt lorsqu'il m'a rencontré: nous sommes devenus, avec mes trois enfants d'une précédente union, sa famille. Depuis, on a eu une quatrième… Une petite blonde!».
Son premier récit autobiographique (Une aventure, en 2015) permet de «laisser un témoignage à mes enfants».
«J'ai grandi à Henri-Chapelle. C'est ma région (née à Verviers) et j'y suis très attachée. J'ai encore l'accent de Welkenraedt (rires). J'ai eu un parcours scolaire chaotique, voire douloureux. Très jeune, je me suis intéressée au modèle scandinave. J'ai fait un régendat français-religion et j'ai eu l'occasion, via Sainte-Croix, de partir en Erasmus. En Norvège, en 2005, j'ai découvert la pédagogie spécialisée. J'ai travaillé un an à Notre-Dame (Heusy) et j'ai postulé à Stavenger pour avoir une maîtrise en pédagogie spécialisée. Le norvégien est plein de dialectes, il m'a fallu 4 ans pour ma maîtrise! J'ai rencontré mon premier mari, un Norvégien, et on a eu trois enfants. Il m'a bien épaulée. J'ai travaillé comme prof de français dans une école norvégienne et tout le bien que je pensais du système norvégien a été décuplé.»
Une maladie cardiaque a stoppé son élan, en 2015. Opérée, proche de la mort, elle découvre les vies parallèles de son ex-conjoint. Elle rentre en Belgique, enseigne à Bruxelles et se retrouve «maman solo». «J'ai failli en crever mais je m'en suis sortie et je dédie ce livre aux parents solo. C'est dur d'être seule avec des enfants, et en ces moments de Covid j'imagine comme ça peut être angoissant pour beaucoup de parents solo. Tous les jours, je pense à eux et à leurs enfants…» Ces traces, elle les éparpille dans son second ouvrage qu'elle dédie, aussi, à ces «gens qui nous soutiennent et nous aiment. Lorsqu'on a été gravement malade, on a reçu plein de colis de Welkenraedtois. Mon fils Oskar a longtemps été persuadé que Welkenraedt était la capitale de la Belgique. Le pays nous manque beaucoup, les proches aussi. Mes enfants sont francophones, ils vont chaque année aux stages Dimension Sport… Mais plus jamais je ne vivrais en Belgique. J'ai trouvé ma place, mon objectif de vie. Je suis très heureuse. Je m'épanouis ici, en tant que femme, que maman, qu'enseignante et pédagogue». Deux valises parle de cela, aussi. À découvrir.