Waimes: Il lui a violemment enfoncé les doigts dans les yeux!
Le suspect ne voulait pas que sa compagne appelle les secours pendant une violente dispute et lui a arraché son téléphone.
Publié le 27-04-2023 à 19h20 - Mis à jour le 27-04-2023 à 19h21
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Manuel, 39 ans, de Sart-lez-Spa a bénéficié d’une suspension probatoire du prononcé devant la cour d’appel de Liège pour avoir commis une scène particulièrement désagréable de violence conjugale. En effet, l’intéressé n’a pas hésité à violemment enfoncer les doigts dans les yeux de sa compagne! Les faits se sont produits le 25 juillet 2018 à Waimes dans l’appartement qu’ils occupaient à l’époque ensemble. Ils avaient fait une promenade et consommé des boissons alcoolisées. Une dispute a éclaté.
Aveux partiels
L’agressivité de Manuel est montée crescendo. La jeune femme a pris peur. Elle s’est réfugiée dans leur appartement. Manuel n’a pas hésité! Il a défoncé la porte. Alors que la jeune femme avait son téléphone en main pour appeler les secours, il lui a violemment enfoncé les doigts dans les yeux pour l’empêcher de téléphoner. Il voulait lui prendre son téléphone coûte que coûte. Les policiers ont constaté que la porte avait bel et bien été défoncée. Manuel a fait des aveux partiels. Ces faits, particulièrement désagréables, ont été jugés le tribunal de première instance de Liège, division Verviers. Le 4 juin 2021, le juge a condamné Manuel à huit mois de prison.
Me Alexis Haumont, l’avocat qui le représentait, a demandé que la cour lui accorde une suspension du prononcé ou une peine autonome de travail. Le tribunal a mis en exergue "la nature des faits, leur gravité, le trouble causé à l’ordre public, la violence gratuite dont le prévenu a fait preuve, son mépris manifeste pour l’intégrité physique et psychologique d’autrui." Les juges ont aussi souligné "le manque de sang-froid" dont il a fait preuve, mais aussi la circonstance qu’il n’a jamais été condamné précédemment pour des faits de même nature. Les magistrats ont tenu compte de son insertion professionnelle et de l’évolution favorable de la situation des parties. La cour a estimé que la suspension probatoire du prononcé était adéquate.