Benoît Bronlet, vainqueur surprise

Sauf (improbable) retournement de situation, le Waimerais Benoît Bronlet remportera le classement Vétérans 1. Une surprise, pour ce vététiste.

Pierre Lejeune

Publié le 08-10-2015 à 06h00

DSC_4676.JPG ©ÉdA Philippe Labeye

En 2014, Benoît Bronlet avait déjà une pointe de vitesse enviable avec une moyenne, sur 7 courses, de 14,77 km/h. Pourtant, peu auraient parié sur une victoire de ce coureur, plus habitué au VTT dans les Fagnes qu’à l’asphalte du Challenge. Et pourtant, fort de 32 courses et d’une moyenne encore en hausse (15,47 km/h, soit une amélioration de 4,5%), c’est bien lui qui débouche en tête du classement Vétérans 1 avec ses 11 victoires et 24 podiums au total (2/3 des courses).

Ça, c'est pour les données chiffrées. Mais l'explication, elle nous vient, comme toujours, du coureur. «Je n'ai commencé la course à pied qu'il y a deux ans parce que mes enfants sont à l'athlétisme et que ma femme court aussi. Auparavant, je pratiquais beaucoup de VTT dans la région de Malmedy, Waimes, etc.» Fidèle cycliste du Raid des Hautes Fagnes ou de l'Ardennes Trophy, celui qui a aussi emmené son Specialized Marathon dans les Alpes suisses du Grand-Raid a changé de sport. «J'ai mis le VTT de côté, il ne m'était plus possible de faire les deux avec le travail (NDLR: Benoît Bronlet est maçon au Luxembourg et il fait les trajets depuis 15 ans). Je n'ai d'ailleurs fait aucune course cette année… Je me suis mis à fond dans le jogging, un peu trop même. J'en suis à 43 courses cette année alors que je n'en avais pas couru 10 en 2014.»

Il n'imaginait cependant pas gagner sa catégorie sur le Challenge. «Je n'y pensais pas du tout! En 2014, c'est Eddy Vandeputte qui a gagné le classement et je suis beaucoup moins fort (je m'entraîne avec lui les mardis). Mais lorsqu'il m'a signifié qu'il ne le ferait pas à fond cette année, je me suis dit que j'avais une chance. Ceci dit, on s'est livré une belle bagarre avec Didier Lopez-Nava et Wally Walraff (il revient d'ailleurs très fort). Personnellement, j'ai eu mon pic de forme au mois de juin. En début d'année, je n'étais pas dedans en raison d'une blessure aux Luciolles. Mais des entraînements différents et de la piste (sous les conseils d'Alain Plunus) m'ont permis de bien progresser.»

Cette première place risque toutefois d'être un one-shot. En effet, Benoît compte retrouver ses amours de nature via les trails. «Au début, je pensais que ma distance était 8 à 10 km. Mais ce sont des sprints et je suis aujourd'hui plus à l'aise sur des 15-20 km. J'ai d'ailleurs participé à quelques trails cette année et je pense continuer l'an prochain. Je resterai sur le Challenge mais ce sera sans doute pour une quinzaine de courses. Enfin, on verra…», conclut Benoît, qui sait le piège que peut tendre le Challenge à ceux qui s'y risquent.