Les pompiers de la zone de Verviers s’attaquent aux frelons asiatiques
La zone de secours Vesdre – Hoëgne & Plateau offrira la destruction des nids de frelons asiatiques. Un premier cas a été relevé à Theux.
- Publié le 27-05-2023 à 14h00
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La semaine dernière, les frelons asiatiques se sont incrustés dans notre région, à Theux. Consciente du problème et craignant une amplification de ce dernier, les pompiers de la zone de secours Vesdre – Hoëgne & Plateau ont élaboré un plan d’attaque basé notamment sur la gratuité de la destruction des nids.
"La saison vient de commencer, et elle se terminera fin octobre. Normalement, la Région wallonne mandate des agents par région, seulement les budgets sont également serrés à la Région. On peut toujours faire appel à ces personnes, mais c’est un service payant, indique le capitaine Renaud Lamy. Il y a deux ans et demi, on s’est équipé d’un matériel spécifique au sein de la zone , dont une perche de 30/40 m et des visières (deux tenues, NDLR). La zone interviendra à la demande dans un délai de 24 h. On a formé une vingtaine de pompiers."
Cédric Halin, bourgmestre d’Olne et apiculteur, s’est intéressé à la question. De même que le président de la zone, le bourgmestre welkenraedtois Jean-Luc Nix (aussi apiculteur). Lambert Demonceau, lui, était attentif ( "car je mange du miel"). "Donc la zone prendra sur ses deniers pour ces destructions ?", a interrogé l’Olnois. Une contribution financière dont s’est également soucié Alexandre Loffet, bourgmestre faisant fonction à Verviers. "Tout le monde peut nous appeler, on enverra une équipe. Si ce sont des frelons asiatiques, il n’y aura pas de facture", confirme la zone, qui prépare une communication standardisée à l’attention des communes (et, donc, des citoyens). Les interventions pour les nids de guêpes resteront, elles, payantes. Le frelon asiatique décime nos abeilles, il convient donc d’éviter une multiplication de l’espèce. "C’est une sale bestiole (sic), indique Jean-Luc Nix. La grille d’apiculteur ne suffit pas car il peut cracher. D’où la visière. " Notons qu’un nid secondaire, souvent situé très en hauteur, peut faire entre 60 et 80 cm de diamètre et contenir près de 1200 "bestioles". La zone n’avait, jusqu’à présent, pas encore été confrontée au phénomène et des évaluations de la mesure seront réalisées.
Comment la zone a réussi à épargner 4 millions d’euros…
L’autre volet du conseil de zone était principalement financier, puisque le compte 2022 et une modification budgétaire au compte 2023 ont été présentés. L’occasion d’apprendre que les dotations fédérales ont été généreusement indexées, ce qui contribue à la bonne santé financière de la zone de secours qui parvient à remettre 600 000 € en réserve. "La situation est meilleure car ces indexations au niveau du fédéral ont été plus importantes que ce que nous avions budgétisé", a indiqué le directeur financier de la zone de secours. Lors de cette présentation, la zone a également informé avoir réalisé un gain de 4 millions d’euros ! Comment ? En consolidant anticipativement l’emprunt pour la caserne du Plateau lorsque les taux d’intérêt étaient au plus bas. Réaliser l’emprunt aujourd’hui, une fois la construction achevée, aurait coûté autrement plus cher pour cette caserne inaugurée le 22 mai dernier et dont le marché initial fut attribué à hauteur de 7 867 312 € (plus 224 168 € d’avenants). Notons aussi, tant qu’on est dans les chiffres, que la zone de secours détient plus de 22 millions d’euros en caisse (il faut encore payer la caserne du Plateau et une partie de celle de Verviers), que le véhicule de commandement (une Skoda en location depuis cinq ans) sera acquis pour 1 462€ ou encore que la caserne a réalisé près de 5 000 interventions au premier trimestre (soit 57 interventions par 24 h, en moyenne).