"On fait de la politique pour les autres, pas pour soi", dit le politologue de l'ULiège, Geoffrey Grandjean
Politologue et président du Département de science politique de l’ULiège, Geoffrey Grandjean revient sur le fossé qui se creuse entre la population et la classe politique. Regagner la confiance des citoyens, un enjeu des scrutins de 2024? Son interview dans le cadre des "Rencontres du samedi".
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Publié le 20-05-2023 à 07h30 - Mis à jour le 20-05-2023 à 07h38
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Geoffrey Grandjean, ces derniers mois, les exemples de rupture de confiance entre les politiques et les citoyens se sont multipliés : le Qatargate, ce scandale de corruption au Parlement européen; la démission de la secrétaire d’État Sarah Schlitz (Écolo) qui a utilisé son logo personnel sur des courriers officiels; la démission du Bureau du Parlement wallon après des révélations sur des dépenses excessives; le coût exorbitant de la Maison des parlementaires… Le fossé se creuse-t-il de plus en plus entre les élus et la population?
Oui, c’est clair qu’il se creuse de plus en plus. La question, c’est depuis quand? Dans l’historique du gouvernement représentatif, les élus se sont toujours distingués par rapport aux représentés. Par contre, là où le fossé se creuse, c’est peut-être au niveau du sentiment de méfiance. Il atteint des taux importants. Il y a eu un sondage au mois d’avril qui indiquait que plus de 70 % des Wallons étaient méfiants et manifestaient une forme de dégoût à l’égard des représentants politiques. C’est lié aux scandales, oui, mais aussi aux conditions économiques. Comment comprendre que de telles dépenses soient faites au Parlement wallon alors que certains n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois et que la crise énergétique a fait que toute une série de Belges ont dû réduire ou couper leur chauffage?
Maintenant, n’oublions pas non plus qu’il y a là-dedans des stratégies des acteurs politiques eux-mêmes qui visent à plomber les autres, à les décrédibiliser.
L’image du politique qui s’en met plein les poches reste-t-elle ancrée dans l’imaginaire des citoyens?
Oui. Elle reste certainement parce qu’on est sur des questions d’argent public. Quand ce sont des joueurs de foot qui gagnent des millions et qui crashent leur voiture dans une pompe à essence, ça ne pose pas de problème. Quand c’est un homme ou une femme politique qui a un salaire de plus de 10000 €, ça pose problème. Ce que je n’arrive pas à m’expliquer, c’est pourquoi? Je pense que c’est parce que c’est de l’argent public du côté politique mais ça n’évacue pas tout le problème. Il y a des personnalités publiques, des modèles publics qui sont valorisés parce qu’ils gagnent beaucoup, parce qu’ils s’en mettent plein les poches. Par contre, un politique, qui est une personnalité publique aussi, on ne veut pas qu’il s’en mette plein les poches. Il y a là une forme de sentiment paradoxal chez le citoyen qui refuse certaines choses mais en accepte d’autres. Oui, cet imaginaire règne mais il y a aussi des erreurs dans la tête du citoyen qui pense par exemple que le conseiller communal s’en met plein les poches alors que ce n’est pas le cas.
N’y a-t-il pas de l’hypocrisie dans la classe politique qui clame qu’il faut faire de la politique autrement mais qui ne change pas ses pratiques?
Oui, il y a une hypocrisie et c’est une question de partage du pouvoir. Est-ce que nos représentants politiques ont envie de partager le pouvoir? Je pense que non. Une des questions centrales, pour moi, c’est celle du décumul dans le temps. Il faut mettre fin à une vie politique, à une carrière politique. Ne faut-il pas mettre sur la table la discussion de n’exercer qu’un ou deux mandats? C’est une question sensible et les représentants politiques ne veulent pas l’aborder. Ils veulent bien décumuler les fonctions mais pas décumuler dans le temps. C’est là qu’il y a une forme d’hypocrisie. Ils disent vouloir faire de la politique autrement mais, en même temps, ils mettent en place des stratégies pour exercer le pouvoir le plus longtemps possible. Et dans ces luttes intestines entre eux, ils alimentent cet imaginaire délétère d’une classe politique déconnectée de la population.
Lors du scrutin communal de 2018, beaucoup de candidats avaient mis au centre de leur campagne cette volonté d’agir pour l’intérêt public et non pour leur intérêt personnel. Tenter de regagner la confiance du citoyen, ce sera de nouveau un argument de campagne en 2024?
Je ne sais pas comment va se dérouler cette campagne mais je crains qu’elle soit délétère. D’abord, ce sera une longue campagne avec un scrutin fédéral, régional et européen en mai-juin, et un scrutin local en octobre. On va potentiellement se retrouver avec une campagne électorale qui va durer une bonne année. Ce qui est énorme. Ensuite, est-ce qu’on va remettre le bien public au cœur des préoccupations ou est-ce que ça va être des coups sous la ceinture tout le temps? Et ça commence déjà… Avec, en plus, une polarisation de la vie politique très forte, où on stigmatise l’extrême droite et on catégorise le PTB comme extrême gauche. Même entre les partis qui sont les grandes familles politiques, on commence à avoir des tensions. Je ne sais pas quelle sera la place de l’intérêt public si on a une campagne délétère, où les élus vont s’invectiver par réseaux sociaux interposés.
En plus de ça, je vois un autre problème. On va négocier des formations de majorité aux niveaux régional et fédéral et on va être en campagne électorale en même temps au niveau local. Est-ce qu’on va attendre avant de former certaines majorités que le scrutin local soit terminé? Est-ce que ça va rajouter une couche ou mettre de l’huile sur le feu pour la campagne communale? Je ne sais pas mais je suis un peu craintif.

Comment réconcilier population et classe politique?
Bonne question (sourire). Il y a plein de choses sur lesquelles travailler. D’abord, regardons la question des démissions. On a fait une étude au sein de mon service pour chiffrer les démissions entre 2018 et fin 2021. On a eu 15 % d’élus communaux qui ont démissionné, ce qui est énorme. Sur les 7020 mandats qui ont été distribués en 2018, il y a 1072 élus, après 3 ans, qui ont démissionné, pour différentes raisons : un déménagement, un décès… mais aussi pour la dureté de la vie politique locale parce que ce n’est pas une vie politique professionnalisée. Il y a aussi une agressivité de plus en plus forte envers les élus, notamment sur les réseaux sociaux. Peut-on accepter un niveau d’irrespect et d’agressivité envers nos représentants? Ne peut-on pas agir là-dessus? Si on accepte que le lien entre la population et le politique se fasse dans l’agressivité constante, je ne suis pas sûr que ça va permettre le vivre ensemble.
Ensuite, il y a le différentiel socio-économique. Je reste convaincu que les inégalités sociales et économiques sont un des facteurs primordiaux expliquant cette tension de plus en plus forte entre représentants et représentés.
Il y a aussi l’incompréhension du système politique alors que ce système n’est peut-être pas si compliqué que ça. Je finis même par me demander dans quelle mesure certains représentants politiques ne font pas croire qu’il est complexe alors que non si on prend le temps de l’expliquer, d’aller à des conférences… Ça renforce aussi une certaine méfiance à l’égard du représentant.
Enfin, il y a cette immédiateté temporelle où les citoyens veulent tout, tout de suite. Mais mener un projet politique, prendre des décisions et les mettre en œuvre, ça prend du temps, de 6 à 12 ans. Les choses ne se font pas du jour au lendemain.
Il faut donc réconcilier le citoyen avec le politique dans un rapport relationnel apaisé; dans un rapport au temps plus apaisé aussi; et en réduisant les inégalités sociales et économiques qui ne font que montrer un fossé qui se creuse entre les plus riches et les plus pauvres.
En tant que politologue, quelle doit être, selon vous, la définition de l’homme ou de la femme politique aujourd’hui?
C’est celle ou celui qui souhaite exercer le pouvoir dans l’intérêt collectif. Et exercer le pouvoir, ça veut dire accepter de le partager. Donc, se dire qu’il est là pour un temps limité. Une rotation des charges est primordiale au XXIe siècle. On ne peut plus se dire aujourd’hui que quelqu’un va faire toute sa carrière dans un exécutif.
Ensuite, c’est l’intérêt collectif qui compte. Il faut pouvoir se décentrer et promouvoir, par la rencontre avec d’autres intérêts, un intérêt commun. Comment repenser l’intérêt collectif pour demain? Ça ne veut pas dire que les femmes et les hommes politiques n’ont jamais pensé au collectif mais c’est clair que le mandat politique ne doit pas être personnalisé. On fait de la politique pour les autres, pas pour soi. C’est l’image qu’il faut transmettre par des faits, des actes. Aussi au niveau local et, à Verviers par exemple, il y a une analyse à faire sur comment le conflit interpersonnel peut miner une ville. Ce sont les Verviétois qui en pâtissent. Ça n’a plus de sens aujourd’hui d’exercer un pouvoir politique si c’est pour être dans des luttes stériles d’ego. C’est le commun qui doit revenir au cœur des préoccupations.
Enfin, peut-être que l’élu politique idéal au XXIe siècle est celui qui n’est pas rivé sur les réseaux sociaux car c’est un miroir totalement déformant de la réalité.
Scrutin communal 2024: « Aura-t-on des figures politiques locales qui vont émerger ? »
2024 sera une année de vote. Le 9 juin, date qui doit encore être confirmée, place aux scrutins européen, fédéral et wallon et, le 13 octobre, place aux élections communales et provinciales. Quels en seront les principaux enjeux?
Il y en aura un paquet car ça dépend du niveau de pouvoir. Si on commence par le niveau européen, sera-t-il considéré par les citoyens belges? Parce qu’il y a des enjeux là, on l’a vu avec le Qatargate, mais on l’a vu aussi avec un Parlement européen qui ne cesse de s’affirmer dans le jeu institutionnel. On se rend compte que ce parlement devient une institution qui pèse dans le jeu européen. Nos représentants feront-ils donc véritablement campagne sur les questions européennes?
Si on descend au niveau fédéral, quel va être le poids des enjeux institutionnels et budgétaires? Comment va-t-on faire pour vivre avec notre État demain? Et là, je ne sais pas si nos élus vont en faire une question de campagne. Est-ce qu’ils vont s’aligner ou non sur la campagne flamande? Avec quand même des acteurs politiques qui se distancient très fort.
Au niveau wallon, je suis très inquiet pour les finances publiques, tant régionales que communautaires. Quel sera le projet politique défendu pour prendre son autonomie financière? Je rappelle qu’en 2014, on avait fixé à 10 ans le délai pour que la Région et la Communauté aient une certaine autonomie financière...
Enfin, au niveau local, on sera face à des communes sous pression, qui ont de plus en plus de responsabilités. Comment vont-elles faire campagne dans un cadre budgétaire limité et quand on leur en demande de plus en plus?

Vous avez une idée plus précise sur le profil du scrutin communal, le plus proche du citoyen?
Un des enjeux sera de voir si on aura des figures politiques locales qui vont sortir, émerger, grâce à la manière dont elles ont géré certaines situations, de crise notamment. Je pense à Valérie Dejardin, à Limbourg, par exemple. Et à Verviers, quelles figures vont émerger après la longue saga politique qui s’est étalée ces dernières années? Que va faire Alexandre Loffet? Réintégrer le PS (NDLR: rappelons que c’est le cas depuis le mois de janvier 2023)? On voit aussi la figure de l’échevin Chefneux monter (NDLR : Jean-François Chefneux, Nouveau Verviers). Idem à Herve, avec Pierre-Yves Jeholet qui est ministre-président et candidat pour les fédérales. On a des figures qui ont pris des responsabilités à différents niveaux et peut-être qu’elles vont tirer profit de ce statut. Un enjeu qui va m’intéresser, c’est cette personnalisation de la vie politique communale.
Deuxième enjeu : qu’est-ce que le citoyen retient de cette mandature en termes de gestion et de décisions publiques? Il y a eu les inondations, la crise sanitaire, les prises de décision ou non sur de grands projets. Est-ce que les représentants seront évalués, sanctionnés, sur la base de leurs résultats politiques? Je ne suis pas sûr.
Enfin, autre enjeu : quels seront les groupes politiques qui vont se présenter? Aura-t-on des listes citoyennes importantes? On voit dans la question des démissions que j’ai abordée que les listes citoyennes ont été fort affectées par des départs.
Justement, ce phénomène des listes citoyennes était fort présent en 2018. Sera-t-il renforcé ou vous avez des doutes?
Peut-être que la dureté de la vie politique communale va pousser certains à ne pas se représenter. Ce qui serait intéressant, c’est d’étudier cette émergence des listes citoyennes parce qu’elle a commencé en 2012 et qu’elle va peut-être se terminer en 2024. Il y a peut-être eu une opportunité quand les réseaux sociaux n’étaient pas si présents mais aujourd’hui? D’autant que le parti reste un soutien majeur pour les candidats.
Fait-il encore bon pour les partis traditionnels de garder leur identité clairement étiquetée PS, MR ou Écolo, par exemple?
Le premier élément, c’est la succession des campagnes. Les citoyens vont vivre une première campagne avec les sigles classiques des partis (PS, MR, Les Engagés (NDLR : ex-cdH)…). Donc ça va être difficile de se présenter sous un autre nom quelques mois plus tard. Ensuite, plus généralement, l’idéologie partisane est-elle encore de nature à séduire l’électeur? Quand on regarde par exemple le PTB qui est un parti qui vise à canaliser les militants, à avoir un esprit de groupe important, on voit que ça attire. Au MR, dans un parti où le poids de la liberté est fort, on a une figure marquante avec son président. Donc le parti en tant que tel a encore une forme d’attraction. Je ne suis pas sûr qu’on pourra se débarrasser aussi facilement des partis. Pour une raison simple : dans la législation, on a réussi à les institutionnaliser dans la vie politique. Un autre aspect, notamment sur Les Engagés. Un parti, ça reste un acteur qui veut exercer le pouvoir. Les Engagés ont abandonné le concept de parti au profit du terme « mouvement participatif » mais c’est quoi? Un acteur à côté de la scène partisane ou veut-il vraiment exercer le pouvoir? Comment le citoyen va-t-il s’y retrouver dans ces concepts? Est-ce que ça va le noyer? Va-t-il se faire avoir?
Les listes extrémistes seront-elles plus nombreuses?
La grande question, c’est: est-ce qu’on classe le PTB comme liste extrémiste? Est-ce qu’il se comporte comme un parti extrémiste? Je ne vois pas, pour le moment, de comportements extrémistes, contrairement à des partis d’extrême droite en Flandre qui en appellent à la haine, à la violence. Je vois un parti qui a une force électorale qui ne cesse de croître, qui a une fonction clairement tribunitienne, qui cherche à concentrer le mécontentement d’une certaine classe sociale et qui, je pense, cherche à avoir une certaine force politique pour aller négocier. Le changement, en un an, c’est que le PTB a ouvertement affiché l’idée qu’il voulait bien rentrer dans une majorité parce qu’il sent qu’il est dans un rapport de force où il pourra peser. De ce point de vue, c’est très difficile de dire que c’est un parti extrémiste, qui ne respecte pas les règles du jeu. Pour moi, c’est clair que le PTB va gagner du terrain. L’enjeu sera de voir comment certains négocieront ou non avec lui. Donc, du côté de la gauche et de la gauche radicale, c’est clair que le spectre s’étend. Du côté de la droite, il y a le début d’un parti avec « Chez nous » qui veut s’installer en Belgique francophone mais la question c’est: est-ce qu’il y a un terreau propice pour ce type d’idées en région wallonne? Je n’en suis pas convaincu.
« Comment se fait-il que la vie politique à Verviers soit à ce point délétère? »
Depuis 2018, la vie politique aura été mouvementée à Verviers, entre la crise au PS, la formation d’une nouvelle majorité et les querelles entre élus. Le scrutin 2024, vous le sentez à rebondissements?
Je dirais oui. Il y a là une mandature qui a été dure, compliquée et peu soucieuse de l’intérêt commun et des Verviétois. Ce qui sera d’abord intéressant, c’est de voir quelle sera la composition des listes. Au PS, il y a la question d’Alexandre Loffet. Comment se refera-t-il une virginité politique au PS?
À côté de ça, il y a le cas de Nouveau Verviers. Il s’est comporté comme un parti qui a pris ses responsabilités en montant dans la majorité. Peut-être pourra-t-il tirer certains marrons chauds puisqu’il y a eu des bonnes nouvelles quand même sous cette majorité, malgré les tensions : le Grand-Théâtre, la Cité administrative… Après, il y a eu les inondations, il y a la situation du commerce, Verviers présente les signes d’une ville sinistrée sous beaucoup d’angles. Il y a également cette espèce de division territoriale où, en fonction du quartier où vous habitez, vous êtes catégorisé. En termes de vivre ensemble, ça pose question.
Alors, que va faire le citoyen? Se montrer résigné ou va-t-il vouloir changer les choses? Il y a suffisamment d’enjeux passés et futurs qui peuvent être mis en perspective et qui peuvent alimenter une campagne électorale, qui peut être agressive. Comment avoir une campagne apaisée, avec des projets porteurs d’espoir pour les Verviétois? Comment se fait-il que la vie politique communale à Verviers soit à ce point délétère? Il y a des choix qui ont été posés il y a 12 ans dont on voit les conséquences maintenant. C’est la question des héritages politiques. Les successions politiques ont été soit mal préparées, soit n’ont pas été préparées dans la sérénité. Verviers paie en partie la mauvaise préparation de la succession des dirigeants qu’on a connus par le passé et qui étaient des grands noms.

Doit-on s’attendre à un scrutin avec beaucoup de listes, émanant notamment d’élus déçus mis de côté comme Freddy Breuwer (MR) et Hasan Aydin (PS) par exemple?
Sauf si, compte tenu de la proximité des scrutins, ils se partagent la part du gâteau. Avec les règles sur le décumul des mandats, si certains se présentent à la Région et sont élus, ils ne pourront pas cumuler avec un mandat local. Il faudra faire des choix. Une des stratégies sera peut-être de se dire, lors de la confection des listes, qu’on peut se partager les mandats, aux différents niveaux de pouvoir. Ça peut apaiser les choses. Sinon, ça va être la possibilité d’avoir des dissensions en interne. Je vois une opportunité pour les partis politiques de calculer assez finement la place de chacun pour arriver à distribuer les mandats parce que les élections vont toutes se tenir dans une courte période.
Le cartel MR-Nouveau Verviers-Les Engagés doit-il se présenter sur une liste commune?
Ce n’est pas à moi de le dire. Ce qui est intéressant dans votre question et on le voit dans d’autres communes, c’est alors qu’on est dans un système proportionnel, on constate, avant les élections, que les partis veulent transformer ce système en un système majoritaire, en se regroupant et en essayant de former deux ou trois grands blocs. Ça peut payer politiquement. Avoir deux ou trois blocs, ça aide à exercer le pouvoir. Ça peut avoir du sens électoralement de se présenter comme un grand ensemble qui s’oppose à un autre grand ensemble. Ça peut être stratégiquement payant.