50 ans du Giro à Verviers: l’immense fierté de la communauté italienne (photos)
Les Italiens de Verviers se sont eux-mêmes invités, via la Casa Nostra du padre Cipriano, dans des festivités mémorables.
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Publié le 17-05-2023 à 08h00
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Même si elle n’avait pas été associée à l’organisation du grand départ du Giro, au grand dam notamment du padre Cipriano, la communauté italienne de Verviers n’a pas manqué de s’embarquer dans ce qui restera comme une immense fierté pour elle. Dans le sillage, bien sûr, du padre, "l’ambassadeur plénipotentiaire des Italiens de Verviers", comme l’appelle encore aujourd’hui Georges Campioli, qui fut longtemps le président de la Casa Nostra, la mission catholique italienne à Verviers.
Installée au fond d’une cour donnant sur la place Verte, bien vite devenue tricolore vert-blanc-rouge, la Casa Nostra est devenue un quartier général du Giro 73. Notamment pour les motards carabinieri ou des mécaniciens des équipes transalpines, etc. Hélas, le padre Cipriano regrettera l’absence du passage du moindre coureur italien, nostalgique qu’il était de la venue, 20 ans plus tôt, de Gino Bartali (dit "Gino-le-Pieux"), à l’occasion d’une course de kermesse à Herve.
Qu’importe, la Casa Nostra a mis les petits plats dans les (très) grands. C’est d’ailleurs à cette occasion que le local est devenu un restaurant, que nombre de Verviétois fréquenteront par la suite.
Durant toute une "semaine italienne", Verviers s’était drapée, partout, des couleurs transalpines, avec entre autres un "marché italien" bourré de monde, sur la place Verte. "Consiglia Martucci, qui cuisinait aussi à la Casa Nostra, m’a confié qu’elle y avait préparé 600 pizzas en une journée !", sourit Georges Campioli.
Tant de journées (et de nuits…) qui restent inoubliables. "C’était la folie, avec un succès énorme, inimaginable, inouï ! Nous avions la chance d’avoir quelqu’un comme Jean Crahay pour faire venir le Giro. Et puis, il y avait aussi le dieu Merckx, qui l’avait déjà remporté trois fois, qui courait pour Molteni, une équipe italienne. On l’avait naturalisé. Pour les Italiens, c’était un campionnissimo, un des nôtres", martèle Georges Campioli.
Sans oublier qu’au lendemain du prologue dans les rues de Verviers, le départ de la 1re étape, également depuis la place du Martyr, a été donné par la princesse (et future reine) Paola. "Italienne, les Italiens la considéraient comme leur princesse. La Casa Nostra a délégué deux de ses jeunes filles (le padre en aurait voulu plus) pour la saluer à la tribune officielle, où elle parlait à ses enfants (NDLR: dont Philippe, l’actuel roi des Belges) en italien."
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