Les Intimes Carabiniers de Stembert depuis 135 ans jusqu’à aujourd’hui
La société stembertoise de tir d’agrément fêtera ses 135 ans, le 27 mai 2023. Retour sur son histoire et sur ses activités avec sa présidente, Karin Generet.
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Publié le 12-05-2023 à 07h00
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La plus ancienne association stembertoise fêtera ses 135 ans, le samedi 23 mai prochain, par un concours de tir spécial et des mises à l’honneur. "À l’origine, en 1888, les Intimes Carabiniers comptaient 25 membres, dirigés par MM. Leduc et Philippart. Je ne saurais vous préciser leur prénom car les archives de la société ont été détruites avec l’incendie, durant la Seconde Guerre mondiale, de la salle de la Concorde, où elle était installée, route de Hèvremont", narre Karin Generet, qui préside la société depuis 15 ans, après avoir assuré le poste de trésorière durant 10 ans.
Au fil de leur existence, pour leur stand de tir, les Intimes Carabiniers ont en effet dû changer leur fusil d’épaule à plusieurs reprises. Du Casino à l’origine, ils sont passés à la salle de la Concorde après la Première Guerre mondiale, puis à la nouvelle Concorde après le 2e conflit mondial, toujours route de Hèvremont, qui deviendra ensuite le Café des Tireurs, tenu par la famille Sprumont. Enfin, en 1983, ils s’établiront derrière le cercle Saint-Louis, devenu ensuite Pro-Familia puis Chanteloup et désormais Tanière des Leûps.
Concours de charité
"Au début, les Intimes Carabiniers organisaient régulièrement des concours de tir de charité, au profit des pauvres de la commune, avec de nombreux lots à gagner", compulse la présidente dans les quelques archives très anciennes qui subsistent. Le qualificatif "intimes" est resté, même s’il ne faut plus, comme jadis, être parrainé par deux membres pour entrer dans une société ouverte à tous, y compris les femmes, ce qui n’était pas le cas à l’origine. "Nous sommes quatre, actuellement", compte Karin Generet, qui énumère ces prédécesseurs à la présidence depuis les fondateurs: "Il y a eu Olivier Wilkin, Lambert Damseaux (NDLR: qui a longtemps été bourgmestre de Stembert) , Alfred Deblon, Oscar Dardenne, François Lemoine, Henri Defour, Alphonse Sprumont (NDLR: qui a aussi assuré le mayorat stembertois) , Jean Nizet, Hubert Malmendier, Thomas Willot puis André Wéris avant moi".
Moins de tireurs qu’avant
De nos jours, "la société compte 75 membres mais tous ne sont pas tireurs. Nous sommes encore une douzaine de tireurs réguliers. C’est beaucoup moins que dans les années 80, la dernière grande époque de la société. Nous avons perdu beaucoup de membres avec le Covid et comme pour toutes les associations, c’est toujours plus difficile d’avoir des jeunes, qui ont d’autres occupations".
De la mi-mars à la fin octobre, les tireurs stembertois se retrouvent tous les samedis, avec leur carabine 22 long. pour tirer à travers un caisson métallique "sur ce qu’on appelle des boules, c’est-à-dire des cubes de bois disposés sur un râteau".
Tir au Roy
Le grand événement de l’année de cette société de tir d’agrément est bien évidemment le tir au Roy, le 1er samedi du mois d’août. Le concours consacre celui des tireurs (chacun à son tour tire une balle) qui parvient à faire choir l’oiseau en bois de son mât. "Généralement, il faut 400 à 500 balles pour l’abattre, parfois beaucoup plus", S’ensuit une traditionnelle procession, en veste d’apparat. Elle qui a déjà été sacrée reine à deux reprises, la présidente Karin Generet précise qu’il n’y a eu que trois empereurs et une impératrice au cours de la longue histoire de la société: "Pour ça, il faut avoir été roy deux années consécutives ou trois années non consécutives. Cela a été le cas de Thomas Willot en 1981, de Pierre Germay en 1982, d’André Wéris en 2004 et d’Anne-Marie Muhlen en 2015."
Qui sera le prochain… ou la prochaine ?