La question à… Jean-François Chefneux (Verviers) : y a-t-il plus de dépôts sauvages de déchets depuis les poubelles à puce ?
La question est posée à l’échevin de la Propreté publique et de la Gestion des déchets, Jean-François Chefneux (Nouveau Verviers).
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Publié le 10-05-2023 à 08h00
Jean-François Chefneux, la Ville de Verviers lance des "opérations coup de poing" contre les dépôts sauvages de déchets (avec 140 procès-verbaux). Elle vient aussi d’engager un 3e agent constatateur pour lutter contre ce fléau. Certains pensent qu’il y a plus de dépôts sauvages depuis le passage aux poubelles-conteneurs à puce, et à cause de lui, en 2020. Qu’en est-il ?
Oui, il y a plus de dépôts sauvages qu’avant, en termes de tonnages ramassés. Mais je n’ai aucun élément, et Intradel (NDLR: l’intercommunale de gestion des déchets) non plus, qui puisse attribuer cette hausse au changement de poubelles. Tirer ce genre de conclusion relève de la discussion de comptoir. Par exemple, on connaît une explosion de dépôts d’encombrants, il y en a deux à trois fois plus qu’avant. Les gens qui abandonnent des canapés, des poussettes, etc., ne les auraient pas mis dans des sacs-poubelle. Peut-être est-ce la suite des inondations, après lesquelles le dépôt de détritus devant chez soi, dans les zones sinistrées, était accepté, puis ne l’était plus et l’a ensuite été à nouveau toléré. Peut-être aussi est-ce dû au fait que certaines personnes pensent qu’elles ne risquent pas une grosse amende…
Il est pourtant possible de demander, gratuitement, le passage du ramassage des encombrants…
Effectivement… Soit il y a une fraction de plus en plus importante de gens qui ne connaissent pas ce système (et on doit alors mieux le faire connaître), soit ils considèrent que devoir téléphoner (NDLR: au 087/55 48 78) et attendre le passage constitue un effort trop important et déposent devant chez eux… ou plus souvent devant chez un voisin. On constate surtout les gros dépôts (quasi des décharges) en ville, moins quand on s’en écarte (c’est plutôt un petit sachet de ci, de là). Il y a un autre phénomène, avec le raisonnement qu’on entend parfois: "Je paye mes impôts, que les larbins ramassent". Alors que l’espace public est l’affaire de tous et de chacun.