50 ans d’amitié entre Stembert et La Motte Chalancon
Le 50e anniversaire du jumelage franco-belge est l’occasion d’interroger le président du comité Stembertois sur cette relation.
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Publié le 04-05-2023 à 10h00
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Émile Lepaon, vous êtes le président de jumelage Stembert - La Motte Chalancon depuis 2018 mais vous êtes impliqué depuis de nombreuses années. Comment est né le jumelage entre les deux villages ?
C’est un peu par hasard, c’est Jacques Maquinay qui passait ses vacances à La Motte Chalencon qui a eu l’idée de créer un jumelage. Il a contacté les autorités de l’époque et c’est en 1971 que le premier jumelage s’est organisé. Il faut savoir que La Motte Chalencon était déjà un refuge pour les Stembertois, c’était comme leur deuxième demeure. Chaque année, il y avait énormément de Stembertois qui se rendait au camping de La Motte et ça a continué pendant quelques années avant que le mouvement ne se tarisse. En juillet 1996, quelques Stembertois motivés ont décidé de recréer un comité de jumelage et depuis on a plus cessé de se voir.
Comment avez-vous rejoint l’aventure en tant que président ?
J’avais décidé de ralentir mon implication dans différents comités et en 2018, on m’a proposé de reprendre le flambeau de la présidence. J’ai accepté avec joie comme je suis impliqué en tant que privé, sans faire partie du comité, je veux dire, dans le jumelage depuis les années 2000. À l’époque, (NDLR: et toujours maintenant) je faisais partie de la vie associative stembertoise, c’était évident pour moi de participer aux activités qu’on organisait pour le jumelage. Et ensuite, des amitiés se sont créées avec les Mottois, ce qui m’a poussé à me rendre au village en dehors du jumelage. C’est de cette manière que je me suis lié d’amitié avec la ville et les personnes rencontrées là-bas qui sont extrêmement chaleureuses. La dernière fois (NDLR: en avril 2018), on a encore été reçu de façon royale !
Que retenez-vous de ces 50 ans d’amitié ?
Je retiens la chaleur de l’accueil et du climat ! Et puis 50 ans, ce sont des noces d’or ! Je remarque cependant que l’engouement ne semble plus être le même, vu le nombre d’activités que les personnes ont, elles semblent un peu saturées. D’autres sources de divertissement existent et c’est plus compliqué d’attirer des personnes maintenant qu’il y a 20 ans. De nos jours, par exemple, quand je vois les enfants, ils ont des smartphones, des jeux vidéo… Ça crée un vide au niveau du contact entre les personnes. Et donc elles ne semblent plus avoir du temps pour les vrais échanges. Avec le jumelage, on essaye justement de faire le maximum pour attirer les personnes et recréer du lien social. Et puis, je me souviens de la fois où des Stembertois ont décidé de rejoindre La Motte en cuistax (NDLR: à l’occasion du 40e anniversaire du jumelage). L’idée est venue un peu comme ça, je pense que les participants avaient environ une vingtaine d’années à l’époque et ils ont parcouru presque 900 km !
Et le futur ?
J’envisage l’avenir avec optimisme même si les bénévoles diminuent, je crois que les membres du comité stembertois ont encore de nombreuses années devant eux et ils sont d’ailleurs motivés de continuer cette belle relation. En plus, cette année nous avons six jeunes Mottois qui viennent pour la première fois. C’est le renouveau, c’est ce qu’il faut pour la continuité.