82 millions € en plus pour les biens à acheter puis démolir, suite aux inondations, surtout dans le bassin de la Vesdre
Le gouvernement wallon a débloqué une enveloppe supplémentaire pour permettre aux communes de mener ces opérations visant à limiter les dégâts lors de nouvelles crues.
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Publié le 02-05-2023 à 18h27 - Mis à jour le 02-05-2023 à 19h01
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Les 25 millions d’euros débloqués en mai 2022 par la Région wallonne pour permettre aux neuf communes les plus sinistrées par les inondations de juillet 2021 d’acheter puis de démolir des biens situés en zone inondable n’ont pas suffi. Après d’incessants appels à l’aide de communes concernées, le gouvernement wallon (PS-MR-Écolo) a décidé, à la fin de la semaine passée, d’une fameuse rallonge budgétaire, d’un total de 82 millions d’euros.
La répartition de cette enveloppe n’a pas encore été dévoilée officiellement, pas même d’ailleurs aux communes en question, soit sept dans le bassin de la Vesdre (Limbourg, Verviers, Pepinster, Theux, Trooz, Chaudfontaine et Liège), une le long de l’Ourthe (Esneux) et une en bord de Lhomme (Rochefort, en province de Namur).
Les besoins de créer des zones de débordement pour de possibles nouvelles crues et limiter ainsi les dégâts aux alentours ont été plus vastes que prévu initialement, comme les ont identifiés les études dites "quartiers durables" commanditées et publiées par la même Région wallonne en décembre 2022.
À titre d’exemple, la Ville de Verviers s’était vu allouer un montant de 3,1 millions d’euros, tout comme la plupart des autres communes concernées, à l’exception de Theux (1,2 million) et Rochefort (2 millions). Il s’est révélé, avec l’étude "quartiers durables", que c’était pour acheter 94 propriétés foncières puis démolir ce qui s’y trouve encore ; toutes ne sont pas bâties (ou ne le sont plus, depuis les inondations), mais 63 d’entre elles comprennent des bâtiments d’habitation, alors que pour d’autres parcelles, il s’agit d’un garage ou un entrepôt.
16 millions pour Verviers
Selon les estimations des services de la Ville de Verviers, extrapolées des estimations de notaire déjà réalisées pour l’achat de 31 biens jugés prioritaires, il fallait 16 millions d’euros en plus pour l’ensemble de l’opération. "Nous sommes déjà allés au-delà de l’enveloppe initiale, en utilisant une partie normalement destinée aux frais de démolition pour finaliser des achats de gré à gré avec des propriétaires", souligne le bourgmestre faisant fonction, Alexandre Loffet (PS).
Selon les informations officieuses parvenues à l’hôtel de ville, mais en attente donc de confirmation par notification officielle, Verviers devrait pouvoir compter sur le montant nécessaire qui avait été notifié au gouvernement wallon, soit les 16 millions en question.
Cela pourrait signifier que, contrairement à l’enveloppe initiale de 25 millions, celle des 82 millions serait répartie autrement que selon un montant forfaitaire équivalent pour la plupart des communes concernées, mais en tenant comptant des besoins identifiés entre-temps via les études "quartiers durables" ? "Ce sera conforme aux attentes et aux estimations", nous indique-t-on au cabinet du ministre wallon de l’Aménagement du territoire, Willy Borsus (MR).
Alors que les autres communes que nous avons consultées n’avaient aucune idée du montant qui pourrait leur être alloué cette fois, revenons-en à Verviers. "Pour nous, ces 16 millions étaient indispensables pour passer de nouveaux actes d’achat. Ce matin encore, indiquait ce mardi le bourgmestre faisant fonction, nous avons reçu des propriétaires qui souhaitaient vendre leur bien. Désormais, nous pouvons continuer de passer des actes d’achat, envisager pour les travaux de démolition et poursuivre les démarches avec les propriétaires des biens qui n’étaient pas repris dans les 31 qui étaient prioritaires, ce qu’on aurait dû stopper, faute de moyens, sans cette bonne nouvelle du gouvernement wallon."