Les écoles de devoirs manifestent contre le futur projet de réforme
Les services de l’Accueil temps libre (ATL) ont manifesté leur mécontentement face à la future réforme de leur secteur, ce mercredi à Verviers.
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- Publié le 26-04-2023 à 19h30
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La réforme de l’Accueil temps libre (ATL) de la ministre de l’Enfance, Bénédicte Linard (Écolo), inquiète les professionnels du secteur. Parmi eux, on retrouve les écoles de devoir verviétoises, qui ont manifesté leur mécontentement quant à ce fameux projet de réforme déjà décrié.
"Les écoles de devoir vont être regroupées dans un même circuit avec les garderies scolaires et les plaines de vacances, explique Sakina de Rechain, la directrice du Centre culturel et éducatif verviétois. On n’aurait plus de décret à respecter. Or, actuellement, il existe un décret qui nous impose quatre missions qui permettent notamment de développer la créativité, favoriser la participation des enfants ou encore l’éveil à la culture. Ça veut donc dire que n’importe qui va pouvoir faire n’importe quoi. Jusqu’à présent, on essaie de faire du travail de qualité avec diverses activités pour proposer quelque chose de chouette pour les enfants et d’en faire des citoyens responsables actifs, critiques et solidaires."
De plus, ces associations ont l’impression que les autorités politiques "veulent qu’on fasse plus de chiffre et donc d’avoir le risque d’un encadrement de moins bonne qualité. Et on a l’impression aussi qu’ils veulent toucher à notre liberté associative en devant dépendre davantage des écoles et de la Commune. Avec des conventions à faire avec les écoles et le risque que certaines d’entre elles priorisent des secteurs comme le sport. Et donc de défavoriser les enfants les plus précarisés."
En outre, un certain flou règne actuellement. "On n’a pas encore pu voir le texte du décret. Il y a eu plusieurs réunions avec des personnes du secteur mais il semble que notre position n’ait pas été entendue, même si la ministre s’en défend."
La trentaine de personnes présentes lors de la manifestation ce mercredi après-midi à Crescend’eau à Verviers, provenant de diverses associations verviétoises, espèrent "que ce texte soit au minimum adapté pour que notre secteur soit mieux reconnu et mieux subventionné. On a tout intérêt à investir dans l’enfance. Sans oublier qu’il faut simplifier aussi les choses. Car on a déjà des rapports ONE qui ne sont pas tristes. Cette réforme nous fera davantage de paperasse supplémentaire, notamment avec les conventions signées avec les écoles."