Enfin une école provisoire de qualité durant la construction de la nouvelle école d’Ensival
Suite à un litige qui est allé jusqu’au Conseil d’État, la Ville de Verviers lance un nouveau marché public pour cette école provisoire qui doit être opérationnelle à la rentrée prochaine.
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- Publié le 24-04-2023 à 21h41
- Mis à jour le 24-04-2023 à 21h43
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C’est décidé depuis octobre 2021: trop sinistrée par les inondations pour être rénovée, l’école communale d’Ensival sera démolie et une nouvelle école sera construite sur place. Elle sera plus fonctionnelle, moins énergivore et sera aussi dotée d’une salle de sport. Les travaux de démolition sont censés débuter en novembre 2023 et la nouvelle école terminée pour le 30 juin 2026.
Durant ces trois années scolaires de chantier, les élèves suivront les cours dans une école provisoire qui sera aménagée dans des modules préfabriqués, non loin de là, sur un terrain entre la rue des Weines et le parc Godin, dont une partie servira de cour de récréation.
Encore faut-il disposer de ces 124 modules (il en faut plusieurs pour faire un local, une classe ou un réfectoire, par exemple). Le marché public pour les louer avait été attribué, en décembre 2022, mais le collège communal de Verviers a décidé de l’annuler… pour en lancer un nouveau, ce qui a été décidé ce lundi soir par le conseil communal.
Deux fournisseurs en concurrence
Pourquoi relancer toute la procédure ? Parce que ce premier marché public comportait une part d’incertitude importante (on parle de plus de 2 millions d’euros, quand même).
Deux entreprises avaient répondu à l’appel d’offres initial: Symobo (installée dans le Brabant flamand) et Degotte (Herstal). Moins chère, Symobo avait remporté le marché, après cependant avoir rendu des compléments d’informations, manquants dans son dossier, sur la performance énergétique de ses modules. Le concurrent non retenu, le fabricant Degotte donc, a ensuite introduit un recours auprès du Conseil d’État, pour contester cette attribution du marché, et l’affaire y est toujours pendante.
Pas de risque financier et performance énergétique
Or la Ville de Verviers n’a pas le temps d’attendre que la haute juridiction administrative tranche (cela prendra encore des mois) car l’école provisoire doit être opérationnelle pour la prochaine rentrée, en août 2023 (et il faut 60 jours ouvrables pour tout monter).
"On avait deux possibilités, nous explique l’échevin des Travaux, Maxime Degey (MR). Soit on maintenait l’attribution du marché mais on s’exposait au risque de devoir payer par la suite de grosses indemnités à la société Degotte si le Conseil d’État lui donnait finalement raison. Soit on retirait ce marché et on en relançait un. C’est ce que le collège communal a décidé, en apportant des précisions dans le cahier des charges, en matière de performance énergétique, qui est importante car il ne faudrait pas que les élèves et les enseignants se retrouvent dans des modules où il fait 40 °C en été et - 10 °C en hiver, comme c’est déjà malheureusement le cas dans les modules installés en urgence après les inondations dans la cour de l’école."
Au conseil communal, Jean-Sébastien Mahu (Écolo) a même parlé de pluie qui tombe parfois dans des classes.
Modifications rejetées
Pour sa part, l’ancien échevin des Travaux Freddy Breuwer (MR) a proposé des modifications au cahier des charges du marché, comme imposer que le fournisseur des modules en soit aussi le constructeur (pour une question de qualité de service après-vente), une hauteur sous plafond de minimum 3 mètres, 30% de surfaces vitrées, etc. La majorité PS-MR-Engagés-Nouveau Verviers, à l’exception de Freddy Breuwer lui-même, a voté contre ces suggestions de modifications ; pour le motif que le dossier aurait dû être retravaillé administrativement et qu’il aurait fallu le reporter à une séance suivante et donc mettre en péril la rentrée des classes dans une école temporaire.
Enfin, si c’est la formule de location de ces 124 modules préfabriqués, pour une durée de 34 mois, le nouveau marché dont le cahier des charges a été approuvé par le conseil communal de ce lundi soir comporte aussi une autre option: l’achat. "On comparera, dans les offres que nous recevrons, s’il y a une différence financière importante entre la location et l’achat et si elle ne l’est pas, on pourrait envisager l’acquisition, qui comporte cependant des contraintes supplémentaires, comme le transport après l’utilisation à Ensival, l’entreposage, etc."