Le fils de la victime a livré son témoignage dans le procès de Pascal Vandyck, accusé de meurtre
Deuxième jour de procès: le fils de la victime ne croit pas à la version des faits que Pascal Vandyck a livré lundi matin.
Publié le 17-01-2023 à 19h36 - Mis à jour le 17-01-2023 à 19h37
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/HZTATT54NBBRFHOYIJZIBXC3FQ.jpg)
Claude Crahay, le fils de la victime Hiên Ngô Tiêng, a été interrogé mardi après-midi devant la cour d’assises de Liège.
Il est arrivé le premier sur le lieu du crime et ne croit pas la nouvelle version de Pascal Vandyck, qui doit répondre de meurtre pour avoir facilité le vol sur Hiên Ngô Tiêng, 88 ans.
L’accusé a radicalement changé sa version des faits lundi matin, accablant son frère, décédé en 2021.
«Je pense qu’elle est tombée, je ne comprends pas tout de suite»
Le fils de la victime, interrogé mardi après-midi devant la cour d’assises de Liège, est revenu sur la découverte du corps de sa mère. "Lorsque je rentre dans le salon, la maison est très encombrée et je la vois directement couchée au sol. Je pense qu’elle est tombée, je ne comprends pas tout de suite qu’elle est morte. Je lui dis"maman, réveille-toi."Je vois qu’elle ne bouge pas, j’appelle les secours. On me demande de prendre le pouls et je n’y arrive pas. Je regarde plus près et je vois de plus en plus de sang, sur le canapé. Je ne pense toujours pas à un homicide. Je commence à voir les bouteilles d’alcool renversées. Ce n’est pourtant pas son genre de boire et que cela soit désordonné. Dans la chambre, je vois que tout a été retourné et c’est à ce moment-là que je réalise qu’il y a eu un vol", détaille Claude Crahay.
Lundi matin, Pascal Vandyck a changé sa version des faits. Il avait d’abord nié toute implication dans l’homicide, avant d’affirmer que c’était bien son couteau qui avait servi à tuer la victime, mais qu’il l’avait prêté à son frère Philippe lorsqu’il avait été le chercher en vue de commettre le cambriolage à deux.
«Elle n’aurait jamais ouvert à deux personnes»
Mais d’après le fils de Hiên Ngô Tiêng, il n’est pas possible que Pascal Vandyck ait été accompagné de son frère chez la victime. "Ma mère n’aurait jamais ouvert la porte à deux personnes, c’est impossible. Elle a aidé des tas de gens, donc si c’était une seule personne qui était venue demander de l’argent ou à manger, elle aurait sûrement ouvert", a-t-il expliqué, ému.
Claude Crahay décrit sa mère comme quelqu’un qui l’a "toujours épaté par sa force malgré sa petite taille. Elle avait une capacité de résilience exceptionnelle", raconte-t-il.
Mercredi, les témoins de personnalités de Hiên Ngô Tiêng et de Pascal Vandyck seront notamment appelés à la barre. Ils seront séparés par la venue du médecin légiste, du psychologue et du psychiatre en charge de l’affaire.
Pour rappel, Pascal Vandyck, 51 ans, est accusé de vol avec violence et du meurtre de Hiên Ngô Tiêng, 88 ans, tuée d’un coup de couteau dans le cou à son domicile à Esneux le 16 juillet 2020.
Il est également accusé de fraude informatique ainsi que de vol d’objets divers.
Le procès devrait se poursuivre toute la semaine.