Avenue du Chêne, à Heusy: la sauvegarde des trois anciennes villas de l’internat est prioritaire… et puis ?
Le promoteur confirme sa volonté de sauvegarder en priorité ces trois villas de l’avenue du Chêne, à Heusy. Pour la suite…
Publié le 10-01-2023 à 08h00
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Comme il l’avait annoncé dans nos colonnes au mois d’août dernier, Julien Collard, de la SPRL Cogard, confirme vouloir en priorité sauvegarder les trois villas remarquables – et en décrépitude – qui constituaient jadis l’internat de l’athénée Thil Lorrain. Une nouvelle demande de permis fait l’objet d’une enquête publique jusqu’au 18 janvier 2023. Elle est circonscrite à ces trois édifices bordant l’avenue du Chêne, à Heusy. Et non plus en y ajoutant un 4e et nouvel immeuble, ni d’autres encore, à l’arrière.
Resto ou brasserie
D’une part, la villa Chapuis, celle qui se trouve le plus à l’arrière du site et qui a été la proie d’un incendie, est destinée à être restaurée pour devenir un… restaurant (ou une brasserie), avec ses anciennes écuries transformées en "espace polyvalent" en connexion avec l’établissement.
Siège bancaire
D’autre part, les villas Simonis et Chapuis, les deux qui sont situées à l’avant du site, seraient rénovées et reliées entre elles par une nouvelle construction à l’arrière (à la place du porche actuel et de l’ancienne conciergerie), pour accueillir une institution bancaire. Le promoteur refuse toujours de citer la banque en question, pour des raisons de confidentialité. Néanmoins, il s’agirait de la BNP Paribas Fortis qui, selon nos informations, arrive en fin de bail pour ses locaux actuels, situés un peu plus haut dans l’avenue du Chêne, et qui cherche à s’installer ailleurs, au risque, sinon, de quitter Verviers.
Parkings, piste cyclable
Sont également prévus: la création de deux parkings (53 places au total) et l’abattage de 9 arbres. Mais aussi, selon les termes du permis, "l’élargissement partiel d’une voirie régionale". Il s’agit de la cession au SPW (Service public de Wallonie) d’une étroite bande de terrain à front de voirie, en rapport avec le projet de piste cyclable entre le Laboru (où une telle bande est en cours d’aménagement) et le centre de Heusy.
Et les 6 hectares derrière, vers la rue Jean Gôme ?
On le voit, on est loin des précédentes moutures d’aménagement proposées depuis une dizaine d’années par la société Cogard, depuis les 200 logements du départ, réduits à 93 puis à 80, avec à chaque fois une levée de boucliers de Heusytois. C’était, il est vrai, sur des terrains plus vastes.
Le fait de déposer une nouvelle demande de permis portant uniquement sur les trois villas existantes permettra, espère le promoteur, "de sauver ce patrimoine, il est plus que temps, tellement elles sont dans un état pitoyable".
Néanmoins, en plus du site de l’ancien internat, il reste aussi les quelque 6 hectares contigus, à l’arrière, et qui vont jusqu’à la rue Jean Gôme. La SPRL Cogard ne devrait pas "laisser tomber" ce vaste espace. Il s’agit de "terrains à bâtir", insiste Julien Collard. Dès lors, "dans un deuxième temps" (NDLR: après le volet des villas), ajoute-t-il, "je souhaite rencontrer les riverains, me concerter avec eux, pour savoir ce qu’ils souhaiteraient" (ou du moins accepteraient) comme type d’aménagement immobilier.