La halle ferme à la fin de la semaine: le futur de La Ville dans la Ville en 5 questions
Alors que la halle va fermer ses portes cette semaine (emportant avec elle trois commerces), plusieurs questions se posent sur l’avenir du complexe.
- Publié le 13-12-2022 à 08h00
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1. Le concept s’essouffle-t-il déjà ? Inauguré le jeudi 3 mars, ouvert au public le vendredi 4 mars, le complexe de La Ville dans la Ville a directement attiré de nombreux Verviétois, en quête d’un espace gourmand, reposant et riche en commerçants. Neuf mois plus tard, plusieurs mouvements ont déjà été constatés sur le site: départ de la fleuriste, la boucherie Goeders remplacée par une sandwicherie/traiteur, un flirt avec la Recyclerie sans pour autant conclure ou encore, il y a une quinzaine de jours, le départ du directeur du complexe.
Filip Claessens, investisseur et propriétaire des lieux, ne compte "pas laisser tomber le projet". Au contraire, il l’adapte pour lui permettre de trouver LA formule qui plaira à la majorité des Verviétois, dit-il. "Je trouve toujours que c’est un très beau projet, mais il faut faire des adaptations. Ça me semble normal. On ne va pas le laisser tomber mais on doit se rendre compte, dans la réalité, de ce qui fonctionne bien." Et de ce qui n’est pas assez "rentable", comme la halle qui abrite un marchand de primeurs et de fromages, la sandwicherie et une poissonnerie (qui arrête aussi). Comme relevé par nos confrères de Sudinfo, elle ferme déjà. "Normalement, à la fin de cette semaine."
2. Pourquoi la halle ferme-t-elle ses portes ? L’énergie et la rentabilité des lieux posent question. "On a constaté d’importants coûts en énergie, il est difficile de maintenir l’ouverture des trois commerces individuellement (les factures des consommations sont importantes pour chacun, ce sont de gros consommateurs avec une poissonnerie, des produits frais…). On a aussi eu des remarques de gens qui disaient manquer de certains produits et devoir aller dans des supermarchés. On a donc décidé d’arrêter temporairement pour tenter autre chose. La situation est bien temporaire !"
3. Quelle idée pour occuper la halle ? Par "autre chose", Filip Claessens vise une supérette. Il peut octroyer "entre 200 et 400 m2" de superficie. "On a contacté des enseignes pour ouvrir un petit supermarché, une supérette. Nous n’avons pas encore les réponses mais on sait que c’est ce qui manque là. Nous pourrions, c’est à déterminer, y replacer les commerces existants. On a déjà eu des réunions techniques et nous n’avons pas besoin de beaucoup de travaux, tout est là. Mais notre architecte a lancé une étude pour améliorer la consommation d’énergie et optimaliser le volet renouvelable. Nous avons de nombreuses toitures, notamment au-dessus de l’espace polyvalent au sud, une partie fermée non visible où nous pourrions placer de nombreux panneaux photovoltaïques. Le prix de l’électricité pourrait encore tripler, c’est un élément important à prendre en compte pour un commerce."
4. Comment rentabiliser l’espace ? La supérette n’est pas la seule option pour rentabiliser le complexe. Du logement est également étudié par l’architecte. "On a encore 500 m2 à disposition – côté rue du Collège – pour diviser en logements, et deux étages de 500 m2 côté rue du Gymnase ainsi que deux toitures non construites de 300 et 200 m2 (qu’on peut rehausser). On étudie ces pistes pour créer du logement, en plus d’un projet de petit hôtel. On analyse actuellement la partie permis."
5. Quelles pistes pour dynamiser les lieux ? Le monde attire le monde et Filip Claessens entend également occuper son site en semaine. " On vient d’accueillir la taverne grecque qui est très chouette, mais on veut aussi, avec David Noens, développer les événements dans la grande salle à l’arrière. Elle s’y prête bien. Nous pourrions y avoir des salons (construction, mariage, énergies renouvelables…), des fêtes du personnel, des événements privés, des marchés ou des brocantes. L’idée, c’est d’avoir des organisations en semaine, pour que cela profite aussi aux commerçants dans un lieu qui est idéal. "
La Ville dans la Ville se cherche encore un peu, mais elle n’a pas fini de surprendre ?