Églises sinistrées: le sanctuaire de Notre-Dame des Récollets rouvre
Le sanctuaire de l’église Notre-Dame des Récollets est à nouveau accessible. Une première étape dans la remise en état de l’édifice.
Publié le 18-02-2022 à 19h52
Particulièrement touchée par les flots, en juillet dernier, l’église Notre-Dame des Récollets, à deux pas de la place du Martyr, doit encore panser ses plaies. Bonne nouvelle toutefois, le sanctuaire est à nouveau ouvert au public, tous les jours, de 9 à 18 heures.
"Il s'agit de la première partie de l'église, explique Melchior Wathelet, le président de la fabrique d'église. Le reste restera inaccessible parce qu'on y a rangé les lambris classés qu'on a dû démonter, les chaises qui étaient abîmées et qu'on n'a pas encore pu liquider parce qu'on n'a pas les nouvelles… De plus, nous n'avons toujours pas de moyens de chauffer."
Cette première partie comprend notamment la représentation de la Vierge, au premier étage. "Grâce à l'aide de la Ville de Verviers (et merci à elle), nous avons mis des barrières afin que les gens puissent venir dans le sanctuaire mais n'aillent pas plus loin."
Pour l'instant, seuls les travaux conservatoires ont pu être réalisés. "Avec toujours la nécessaire approbation de l'AWaP (NDLR: l'agence wallonne du Patrimoine), précise-t-il. Le but est d'éviter que cela ne se dégrade."
D’importants dommages collatéraux
Les inondations ont également engendré, indirectement, d'autres dégâts. C'est le cas notamment au niveau de l'orgue, pourtant restauré il y a peu. "L'eau n'est pas montée jusqu'à l'orgue, note Melchior Wathelet. Mais depuis lors, il n'y a plus de chauffage. Cette atmosphère humide ne sait rien faire d'autre que de monter aux étages. De nouveau, l'orgue est inutilisable. Il s'agit aussi d'un orgue classé, un instrument de valeur." Et il n'y a pas de doute, ce sont bien les intempéries qui sont à l'origine de cette situation. "On a des œuvres d'art, à côté de l'orgue, qui n'avaient rien mais qui, aujourd'hui, sont remplies de champignons."
L'état de la toiture de l'église Notre-Dame des Récollets inquiète aussi. "Elle a souffert depuis des années mais ce ne sont pas les inondations qui ont aggravé les choses. Mais quand un monument est classé, l'administration vous dit essentiellement ce que vous ne pouvez pas faire. Par conséquent, le bâtiment reste comme cela et meurt sur pied. Cela reste des bâtiments publics, qui appartiennent aux pouvoirs publics", conclut Melchior Wathelet. Appartenant en partie à la Ville de Verviers, la toiture nécessitera donc aussi une attention particulière dans les prochains mois.
