Pepinster : Maryline, maman sinistrée, devrait pouvoir quitter sa caravane
Maryline Raskin, maman célibataire de 3 enfants, devrait pouvoir rapidement quitter sa caravane de Dison pour un logement à Verviers.
Publié le 11-01-2022 à 06h00
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François Dvorak, photo-reporter et bénévole depuis cinq mois dans la vallée de la Vesdre, a rencontré ce lundi l'assistant du ministre wallon du Logement Christophe Collignon. Avec "une super-nouvelle" à la clé. "On vient d'apprendre que Maryline, maman sinistrée de Pepinster, va pouvoir avoir un logement. Trois appartements sont disponibles pour elle et ses enfants, elle doit en visiter un ou deux ce mercredi à Verviers et l'un d'eux devrait convenir. Elle est actuellement dans une caravane à Dison, elle va pouvoir être logée à Verviers. Ce sera mieux, aussi, pour la scolarité des enfants."
L’appel à l’aide de cette mère de famille de 41 ans avait notamment été relayé dans notre quotidien fin décembre.
Faire remonter les cas graves
Mais le rendez-vous de ce lundi avec le cabinet du ministre du Logement permet également d'optimiser l'aide sur le terrain, de faire remonter les cas les plus critiques. "Au début de la réunion, le sentiment était mitigé, reconnaît François Dvorak. Mais on a réussi à le sensibiliser. On a parlé, ensemble, de ce qu'il était possible de faire. Et on pourra désormais, chaque semaine, lui faire remonter les cas les plus graves (lorsque les personnes sont en danger, où lorsqu'elles parlent de suicide) afin de trouver rapidement une solution. Vendredi, nous avons également rencontré le gouverneur Hervé Jamar. On ressent vraiment de l'empathie de sa part, de l'écoute… C'est du concret. On lui a parlé de mobiliser des étudiants en construction pour rénover les logements sociaux libres et les proposer rapidement aux sinistrés. Ça pourrait se faire mais il faut encore des réunions pour tout mettre en place. Il y a des paramètres qui bloquent, au niveau parlementaire ou dans la législation. Ça peut prendre un peu de temps, d'où l'importance du rendez-vous de ce lundi avec le cabinet du ministre Collignon pour les cas les plus urgents. C'est un bon espoir pour ces personnes… Difficile, voire impossible, de donner une estimation du nombre, mais on parle de plusieurs centaines de personnes toujours chez elle (pour protéger les biens) ou dans des caravanes à Verviers, Pepinster, Trooz…"
Le bénévole avait, la semaine dernière, avancé l'idée d'occuper de force des logements sociaux vides. L'idée est "entre parenthèses". "On ne pourra pas laisser des personnes en réel danger sans rien faire. Mais là on a l'option de faire remonter les cas les plus graves chaque semaine. À voir à quelle allure ça avance du côté du cabinet du ministre…", conclut-il, requinqué à la sortie de ces deux entrevues.