Ultime solution du PS verviétois : Targnion bourgmestre
La réunion d’élus PS de ce mercredi soir s’est conclue par un nouvel échec de la formule, retentée, avec Malik Ben Achour comme bourgmestre.
Publié le 10-06-2021 à 18h05
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Convoqués par la présidente de la fédération verviétoise du PS verviétois, la bourgmestre limbourgeoise Valérie Dejardin, et par celui de la fédération liégeoise, le ministre herstalien Frédéric Daerden, les dix élus communaux du «PS officiel» n’étaient pas tous présents à la réunion de ce mercredi soir. Notamment le député fédéral Malik Ben Achour, qui aurait été retenu à la Chambre, alors qu’il était question de remettre sur la table la formule avec lui comme candidat bourgmestre du PS.
Son absence n’a cependant rien changé. Si on peut imaginer qu’il aurait signé tôt ou tard son acte de candidature, il n’y avait pas suffisamment d’élus qui acceptaient de signer un nouveau pacte de majorité, avec le cartel MR-Nouveau Verviers-cdH, avec lui comme mayeur. Hasan Aydin, notamment, 2e score PS aux élections derrière Muriel Targnion… et devant Malik Ben Achour, a de nouveau refusé de signer quoi que ce soit, quelle que soit la formule à proposer aux autres partis.
La «solution Ben Achour» a donc de nouveau échoué. Le PS se retrouve dès lors acculé, s’il veut que la Ville de Verviers sorte de la crise politique et qu’il reste au pouvoir, à se ranger à l’ultime solution: nouer un accord de majorité avec le cartel… et avec Muriel Targnion qui resterait bourgmestre, même si elle a été exclue du Parti socialiste. Selon nos informations, mercredi soir, plusieurs élus auraient déjà signé un document signifiant leur accord dans ce sens (pas Hasan Aydin). Deux signatures seraient encore en attente mais ne devraient pas poser de problèmes, en vue d’atteindre le minimum de sept.
Un comité de l’USC (Union socialiste communale) devrait être convoqué pour les tout prochains jours, peut-être même déjà pour ce vendredi soir ou ce week-end. Il y sera acté l’échec répété de la formule Ben Achour entre élus socialistes, bien que validée préalablement par le comité. Il devrait aussi y être proposé au vote la formule dite «4-4-1» de composition d’un nouveau collège communal: 4 échevins PS, 4 échevins du cartel formé par le MR (2), Nouveau Verviers (1) et cdH (1), lequel reviendrait ainsi au pouvoir.
Si le vote est positif, se posera alors la question de qui désigner pour les quatre postes socialistes au collège communal (dont la présidence du CPAS). Les candidats seraient appelés à se faire connaître. Avant un nouveau vote. Avec une nuance quand même: le comité de l’USC pourrait considérer comme non recevables les candidatures de celui ou celle qui aurait préalablement refusé de signer le futur éventuel accord de majorité. Ça risque là aussi de créer quelques hésitations voire frictions.
Qui sera ou restera échevin ou président de CPAS? Et qui pourrait le devenir ou ne plus l’être? Les mandataires actuels pourraient logiquement rempiler. Actuellement, il s’agit d’Hasan Aydin, Sophie Lambert. Sous l’étiquette du PS officiel. Mais il y a, aussi Alexandre Loffet, qui, il y a 10 mois, a cependant été suspendu par le «PS national» de toutes ses fonctions en interne au Parti socialiste (il était président de fédération), pour deux ans, pour être resté dans la ligne de l’exclue Muriel Targnion. L’actuel échevin des Finances n’a que peu de chances de faire partie du nouvel attelage PS car cela signifierait plutôt une formule «3-4-2» avec un PS minorisé.
Mais bon, rien n’est non plus impossible dans la politique verviétoise (refrain connu).