Le don historique de Jacques Wynants
Feu l’historien Jacques Wynants a fait don de ses documents personnels. Une incroyable richesse historique.
Publié le 03-07-2020 à 06h00
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Véritable référence en matière d'histoire de la ville de Verviers, notamment la période de la Seconde Guerre mondiale, le regretté Jacques Wynants a laissé derrière lui un véritable trésor d'archives. Toujours disponible pour partager ses richesses, l'historien né à Moresnet a légué l'ensemble de ses documents à la Ville de Verviers. Son objectif? Permettre à d'autres passionnés ou étudiants en histoire de se documenter sur l'histoire du XXe siècle. «La Ville est très honorée de cette donation, d'autant plus qu'elle a pu compter sur le travail de Freddy Joris qu'on ne présente plus (NDLR: lui aussi est un historien verviétois bien connu) pour classer et exploiter ce fonds», a souligné Jean-François Chefneux, échevin de la Culture (Nouveau Verviers), en présence de deux enfants de l'historien.
Pour Freddy Joris, il y avait une certaine dose de travail à accomplir, puisque ces archives représentent pas moins de 11 mètres. «J'ai mis 5 à 6 bons mois pour m'y atteler, pointe l'historien. Il y a 3 000 entrées, réparties dans 110 boîtes.»
La guerre 40-45, mais pas uniquement
Évidemment, ces documents ont principalement trait au sujet de prédilection de Jacques Wynants: la guerre 1940-1945. Néanmoins, d'autres richesses font partie de ses archives. «Les 90%, si pas 95%, concernent l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Mais il y figure également les archives de son père (NDLR: Jacques Wynants senior), qui lui était permanent syndical.» On y retrouve donc, également, des archives relatives à la Première Guerre mondiale, mais aussi sur l'immigration allemande à Verviers, ou encore une importante collection de presse.
Une mine d’or pour les historiens
Ces documents, amassés depuis les années 1960, avaient été minutieusement classés par Jacques Wynants lui-même, et ce jusqu'en 2000. «À ce moment-là, plutôt que se consacrer à ses projets, il s'est investi dans de nombreuses autres choses qui l'ont bouffé. Il a tout de même continué à accumuler des documents, mais sans faire de fiches comme il le faisait auparavant.» C'est là qu'un travail d'inventaire s'est avéré indispensable pour permettre une recherche plus aisée.
L’ensemble des documents sera donc consultable par tous les passionnés d’histoire. Mais il y a également quelques exemplaires en version papier en vente dans certaines librairies verviétoises.
«C'est formidable ce qu'il y a moyen de faire là-dessus. Tout est là. Il n'y a plus qu'à… même si les historiens prennent toujours leur temps», conclut Freddy Joris, passionné par cet ambitieux projet.