La fulgurante ascension d’Adin Gojak
À 19 ans, le Verviétois Adin Gojak est le plus jeune arbitre belge de basket en divisions nationales. Rencontre.
Publié le 04-10-2019 à 06h00
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«Je veux aller le plus loin possible.» En une petite phrase, Adin Gojak donne le ton. À dix-neuf ans à peine, le Verviétois est le plus jeune arbitre de basket en TDM (NDLR: divisions 2 et 3 nationales). Pourtant, ne comptez pas sur celui qui a entamé des études à HEC pour prendre la grosse tête. «Ouf, non. Cela ne sert à rien et je sais que j'ai encore beaucoup de travail avant d'y arriver, confie l'intéressé qui a commencé à prendre le sifflet à treize ans et demi. Au départ, c'est grâce à mon papa. Vu que je râlais souvent sur les arbitres quand j'étais joueur, il m'a dit que je devais passer une formation.»
Depuis, Adin Gojak n'a plus jamais arrêté. Mieux encore, l'ancien joueur de SFX Saint-Michel a, très vite, gravi les échelons. À l'aube de ses quinze ans, le Verviétois milite déjà en quatrième provinciale. «Et je dois dire que j'ai eu la chance d'être très bien entouré par des formateurs dont mon mentor, Laurent Beck», précise-t-il. Si bien que le jeune arbitre arrive en première provinciale deux ans plus tard. «Si je suis monté trop vite? Non, je ne pense pas. Comme je le répète: si tu es bien conseillé et que tu te remets en question tout le temps, ça peut aller vite.» À l'instar des divisions provinciales, Adin Gojak n'a pas pris son temps en régionale. «La saison dernière, en septembre, je sifflais en R2 et deux mois plus tard, j'étais en R1», poursuit celui qui rêve d'arbitrer les plus grandes rencontres internationales.
Depuis le début du championnat, Adin Gojak a donc été parachuté en TDM. Ce qui fait de lui le plus jeune arbitre belge de basket en divisions nationales. «Cela ne rajoute pas une pression particulière. Je sais que j'ai encore tout à prouver dans la division», dit-il.
Premier match de D1
Dimanche à Pepinster, Adin Gojak arbitrait son tout premier match en D1 femmes. Hasard du calendrier, c'est dans sa ville que le Verviétois a eu l'honneur de faire son baptême du feu. «Cela s'est plutôt bien passé, note le jeune homme de 19 ans. Je n'étais pas plus nerveux que d'habitude même si je connaissais beaucoup de monde dans la salle.»
Pour sûr, on risque encore d’entendre parler très longtemps de ce Verviétois à la maturité étonnante.