VTT: le triomphe de Sébastien Carabin, à Malmedy
Sébastien Carabin a remporté le championnat de Belgique marathon, ce dimanche, sur le Raid des Hautes-Fagnes. Le second sacre de sa carrière à ce niveau, après celui de 2014.
Publié le 23-06-2019 à 17h26
Sébastien Carabin (Merida-Wallonie), vous êtes devenu champion de Belgique marathon, à Malmedy, en devançant de plus de 4 minutes votre dauphin Joris Massaer. Ce titre, c’était un des objectifs de votre saison?
C’était l’objectif principal, même. Mais il fallait aller le chercher et je n’osais pas y croire avant d’avoir passé la ligne.
Comment avez-vous émergé?
Nous nous sommes rapidement retrouvés à cinq devant, puis à quatre avec Bosmans, Bakker et Massaer. Bosmans roulait bizarrement: il attaquait, puis arrêtait de rouler, et ainsi de suite. Après le passage dans les Fagnes, il a de nouveau attaqué. Massaer a suivi. J'étais derrière Bakker, qui avait du mal dans une portion de racines. Le duo a pris vingt, trente mètres avant de «gazer» sur une partie plus roulante… et a loupé un virage à droite. J'ai continué, avec Bakker. Je me suis dit «Tant pis pour eux» (sourire). Voyant qu'il était moins fort, j'ai pris mes responsabilités. Bon, c'était à la mi-course: il fallait encore rouler seul la seconde moitié… La dernière heure, je n'avais vraiment plus d'énergie. J'étais à la limite de la rupture. Mais j'ai tout donné pour rester en tête. C'était stressant comme situation, d'autant que je n'ai jamais vraiment sur quelle avance j'avais: j'entendais parfois une minute, parfois trois…
Une dernière heure au mental, donc?
Oui, je n'en pouvais plus. Heureusement, j'avais mon capteur de puissance, qui me montrait que je n'étais pas complètement «HS», malgré tout. Je n'étais pas bien: ça me rassurait de voir les watts que j'étais encore capable de pousser. J'étais content d'en finir (rires) !
Avez-vous quand même su savourer, sur la fin?
Je ne voulais pas trop y penser. Ce n'est que dans la dernière descente (NDLR: située à quelques hectomètres de l'arrivée) que je me suis dit: «C'est bon».
Vous porterez ainsi le maillot tricolore pendant un an, sur les marathons.
Ça fait super plaisir de pouvoir représenter la Belgique. C’est toujours quelque chose de particulier. En plus, à l’international, il existe pas mal de parcours qui me conviennent bien. Je vais pouvoir le montrer.
Un troisième titre est-il envisageable, ces prochaines années?
J’ai trouvé un bon équilibre avec le travail, même si je bosse à temps plein. Je suis au mieux de ma forme. Et quand on voit que sur la route des types de facilement 35 ans sont encore champions du monde ou jouent la gagne sur le Tour de France, je pense que, à 30 ans, ce n’est pas du tout ma dernière saison au top.
Ce succès et ce maillot effacent la déception de l’Ardennes Trophy, où vous aviez été battu au sprint?
Je ne suis jamais heureux quand je ne gagne pas… mais oui, c'est clair! Bon, il faudra quand même que je gagne l'Ardennes un jour (sourire)… Toutefois, à choisir entre les deux, cette année, je prends celle-ci car je voulais vraiment le maillot!
Toutes nos informations sur le Raid des Hautes-Fagnes dans L'Avenir Verviers de ce lundi.