Erreur médicale: 32 000€ de dédommagement
Le verdict est tombé pour la Heusytoise victime d’une erreur médicale. Le tribunal lui accorde un dédommagement de 32 000 euros.
Publié le 16-01-2019 à 07h15
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Comme nous vous l’écrivions dans notre édition du 5 décembre, c’est ce mardi que nous devions connaître l’épilogue du dossier Béatrice Lambotte qui l’oppose à la compagnie d’assurances d’un de ses anciens médecins. Victime d’une erreur médicale reconnue suite à la prescription d’un mauvais médicament, le tribunal civil de Verviers accorde à la Heusytoise 31 111 euros de dédommagement pour les souffrances subies, d’après nos collègues de Sudpresse, alors qu’elle réclamait un million d’euros.
Tout avait commencé à la fin de l'année 2008, quand un des deux médecins qu'elle consultait lui a prescrit un médicament contre l'hyperthyroïdie, «alors qu'on m'avait enlevé la glande thyroïde et que je souffrais donc d'hypothyroïdie, pas d'hyper», nous avait-elle confié. Un médicament, forcément contre-indiqué, qu'elle a pris pendant 9 mois. «le moindre effort était devenu insurmontable, je dormais 24 heures sur 24, ma température corporelle n'était plus que de 35° C.» Jusqu'au jour où, après un appel à l'aide, elle a été transportée à l'hôpital où on lui décèle un état d'hyperthyroïdie profond et d'hypothermie sévère. Elle a ensuite été internée en clinique psychiatrique. «On m'a prise pour une folle alors que tout était de la faute du mauvais médicament que m'avait prescrit mon médecin», affirmait-elle.
Sortie de la clinique psychiatrique, se sentant lâchée par le corps médical puis aussi par l’un ou l’autre avocat censé la défendre, Béatrice Lambotte a poursuivi son autre chemin de croix: faire reconnaître par la justice tous les dommages dont elle a été victime. Entre-temps, son médecin a fini par reconnaître s’être trompé dans sa prescription qui a tout déclenché et par faire intervenir son assurance professionnelle. Mais cela ne lui suffisait pas, même si sa mutualité avait aussi fini, non sans mal, à prendre tous ses frais d’hospitalisation en charge. Le verdict est désormais tombé après dix ans de combat.