Une méthode unique pour les enfants autistes à Verviers
Une méthode inédite en Europe fait son apparition à l’école Mosaïque. L’intégration d’un chien dans l’enseignement spécialisé.
Publié le 16-11-2018 à 08h25
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À l’école d’enseignement secondaire spécialisé de Verviers (baptisée Mosaïque), l’équipe pédagogique reste en recherche permanente de solutions pour l’évolution des élèves. Cette fois, c’est la classe Teacch (une méthode qui consiste à structurer l’espace, le temps et l’activité pour s’adapter au mieux à l’élève de manière individuelle) qui va bénéficier d’un projet novateur et unique en Europe. Ainsi, neuf élèves de 13 à 20 ans vont partager leur quotidien en classe avec un chien spécialement formé pour cela.
Ce projet a pu voir le jour grâce à l'ASBL Os'mose, basée à Tilff. «Ils sont déjà venus à plusieurs reprises dans notre établissement, explique Sabine Poirot, directrice de l'école. Ils ont rentré un dossier au prix Ardent, et c'est par ce biais que nous avons la chance de développer ce projet au sein de cette classe.»
L'objectif consiste à aider les enfants à travailler en autonomie, une chose peu aisée compte tenu des circonstances. «Ce sont des enfants avec des troubles importants, et nous sommes convaincus que la méthode va les aider au quotidien », appuie la directrice.
L'établissement verviétois sera donc le premier en Europe à proposer l'intégration d'un chien à temps plein dans une classe. «Il n'y a que dans un pays nordique qu'on a intégré des chiens à raison de deux ou trois heures par jour, précise Sabine Poirot. Ici, l'animal serait présent de huit à seize heures dans nos locaux. De cette manière, on pourra réellement constater une évolution. C'est une étude à part entière réalisée en partenariat avec l'Université de Liège.»
Si le golden retriever est déjà venu à la rencontre des élèves, il sera intégré progressivement pour, in fine, être présent à temps plein dès le mois de février. «La phase de test va durer trois mois, au cours desquels les enfants vont devoir apprendre à s'occuper de l'animal, et pas d'eux uniquement. On s'écarte réellement des méthodes traditionnelles», conclut la directrice.
Il reste à espérer que le projet soit aussi concluant qu’il n’est prometteur… Réponse d’ici la fin de l’année scolaire.