Une vente aux enchères pour le presbytère de Clermont ! Découvrez ce bien… et son estimation
Après avoir accueilli une famille ukrainienne, le presbytère situé place de la Halle est mis en vente sur Biddit. Pourquoi, et à quel prix ?
- Publié le 25-02-2023 à 11h00
La mise en vente est imminente: la fabrique d’église de Clermont se sépare de son presbytère ! Le bien a été estimé par notaire à 415 000 €, mais il sera proposé aux enchères sur la plateforme Biddit à un prix d’appel inférieur (dans les 395 000 €). Un budget déjà conséquent pour un bâtiment qui nécessite une rénovation complète, mais une potentielle "affaire" tant les biens sont rarissimes sur la place de la Halle à Clermont, l’un des Plus beaux villages de Wallonie. De plus, le bien dispose d’un terrain de 800 m2, un vrai joyau qui fait du presbytère l’une des plus imposantes bâtisses posées sur la place centrale du village de Clermont !
Benoît Charlier, président de la fabrique d’église, vient d’obtenir l’accord de l’évêché pour procéder à la mise en vente, "mais il nous manque encore l’accord du gouverneur".
"Le bien n’est pas encore sur Biddit, dans l’attente du dernier accord. Mais nous devrions bientôt pouvoir signer le cahier des charges pour la vente, selon notre notaire. Nous avions imaginé mettre le presbytère en vente dans le courant du mois de mai, nous sommes un peu en avance. Il y aura quatre périodes de visite, mais elles ne sont pas encore déterminées."
"La fabrique la plus pauvre de l’entité"

La fabrique d’église de Clermont "est l’une des cinq fabriques de l’entité de Thimister-Clermont, mais elle est la plus pauvre". Or ses charges sont extrêmement élevées. "Nous sommes les plus gros consommateurs d’argent public, reconnaît Benoît Charlier. On a refait l’extérieur de l’église pour 1,5 million d’euros, et nous sommes occupés à remettre l’intérieur en état pour une somme qui sera encore supérieure. Cela fait bien 10 ans qu’on tergiverse avec la vente du presbytère, car nous n’avons pas les moyens pour le transformer. L’idée, c’est d’utiliser le produit de la vente pour acquérir un appartement (et ainsi percevoir de 800 à 1 000 € de loyer mensuel, ce qui nous ferait une rentrée), et le surplus pour remettre en état le vicariat (nous avons également sept hectares de terrain). La demande de l’évêché, c’est de pouvoir rénover le vicariat pour qu’il assure les fonctions du presbytère (dont l’accueil des pèlerins, des promeneurs…). Mais il faut pour cela revoir les châssis (c’est toujours du simple vitrage), l’isolation, l’électricité, le toit, etc. Nous avions fait une étude en profondeur pour le transformer en deux logements: les loyers couvraient à peine le coût du prêt des travaux sur 20 ans. Nous n’allions rien gagner, or on ne peut pas tout le temps demander de l’argent à la commune."
Quel avenir pour le bâtiment ? De l’horeca ?
Le presbytère n’est pas classé, mais il se situe sur un site classé (tout comme le vicariat). Dès lors, le futur propriétaire n’aura pas les coudées franches. "On avait fait une étude pour isoler le vicariat avec du crépi extérieur, comme sur l’un des bâtiments de l’ancien château, ce fut refusé, prévient Benoît Charlier. Pour revenir au presbytère, le bâtiment est exceptionnel pour y développer de l’horeca. Mais le gros problème de Clermont, c’est le parking. Or, je ne sens pas de volonté de la part de la commune d’y créer du parking, et le week-end, la place est déjà bondée de voitures. Le presbytère sera vendu avec une affectation de logement. Celui qui veut en faire un produit horeca devra demander un permis, avec le risque d’avoir une opposition des riverains. Mais cela reste un bien exceptionnel, dans un village magnifique."

Le presbytère sera mis en vente prochainement, dès que la fabrique disposera des autorisations. "On espère en obtenir le plus possible, évidemment. D’où la vente aux enchères via internet. Nous aurions pu faire une vente à la bougie dans une salle, comme compte le faire la fabrique d’Elsaute pour la vente de son presbytère , mais ici on s’octroie une semaine pour les enchères (NDLR: le bien elsautois appartient à la Commune et non à la fabrique, mais il ne sera mis en vente qu’après des travaux de construction d’un local ; quant à la formule de vente, qui ne se fera pas avant "quelques mois", elle n’est pas encore décidée par la Commune) ", conclut le président de la fabrique de Clermont.