De Bouche à Oreille met « Coop’Osons » sur les rails et sa ludothèque mobile sur les routes
L’ASBL De Bouche à Oreille renomme le secteur " Éducation à la Paix ". Coop’Osons en profite pour présenter ses objectifs.
Publié le 26-01-2023 à 07h00
Alain Klein, vous êtes directeur de projets et secrétaire général du réseau De Bouche à Oreille. Quelles sont les trois grandes branches de l’ASBL ?
Nous avons les 3R, à Lontzen, qui est notre magasin de seconde main. C’est le secteur qui emploie le plus de personnes. Nous avons également Li Cramignon, dont la vitrine est le magasin Nos Racines à Herve. Et nous avions auparavant Éducation à la Paix, désormais renommé Coop’Osons.
Quels en sont les objectifs ?
C’est une démarche d’éducation permanente, donc cela concerne les adultes et jeunes adultes. Notre but est de sensibiliser les citoyens, de les impliquer dans la société et de leur proposer un regard critique sur le monde. On a axé notre travail sur la coopération, et pour cela nous utilisons le jeu car il amène justement les gens à coopérer. Nous avons, pour ce faire, la ludothèque ici à Thimister (NDLR: Verte voie 13) et nous avons la ludothèque mobile qui fait la même chose à l’extérieur de nos murs.
Pourquoi le jeu coopératif ?
Il a un objectif pédagogique très clair: on joue contre le jeu, donc on est obligé de négocier, de parler, de favoriser l’expression ou le dialogue. Et ainsi parvenir à une dynamique où les gens acquièrent une autre estime d’eux. Le but est aussi qu’ils changent le regard qu’ils ont sur eux-mêmes. Parfois, nous allons vers le public, mais celui-ci vient régulièrement vers nous.
Et ce changement de nom, donc…
C’est pour donner un nouveau souffle qui est plus en adéquation avec aujourd’hui. Peut-être avoir un aspect moins « éducation » en osant plus la coopération. On voulait être davantage dans l’air du temps et réaffirmer la nécessité d’oser coopérer.
Un premier programme d’activités jusqu’en juin
Sous l’impulsion d’une "bande de jeunes qui aimaient se retrouver dans les années 70" et à la suite de la journée de la paix, le secteur "Éducation à la paix" a pris son envol dans les années 80 en s’appuyant sur les jeux coopératifs qui permettent de développer la confiance, d’accroître l’entraide, de s’exprimer en groupe, etc. Après 30 ans de sensibilisation, via leur "objecteur de conscience", le groupe a entamé dès 2014 une réflexion pour accroître l’action collective, l’action sur soi-même et dans les familles. Le changement de nom, et la charte de Coop’Osons ( "trouver la force d’agir via des actions coopératives, oser œuvrer pour une culture de paix, comprendre les différences idéologiques", etc.), représentent une étape de plus, essentielle et symbolique. Un programme d’activités est déjà établi pour le premier semestre 2023, axé sur le sketchnoting, l’écriture d’un carnet créatif, l’initiation au bébé signe, la sonothérapie, la musique comme moyen d’expression ou encore la boîte à outils d’auto-défense émotionnelle pour accompagner nos enfants.
Retrouver les ateliers sur www.dbao.be/agenda