Plus de nourrissage du grand gibier pour sauver la biodiversité stoumontoise

La Commune de Stoumont pionnière en la matière pourra, dès janvier 2023, mettre en œuvre sa décision d’interdiction de nourriture artificielle sur son territoire.

C.T.
 Une première en Wallonie: l’interdiction du nourrissage du grand gibier en application à Stoumont en 2023.
Une première en Wallonie: l’interdiction du nourrissage du grand gibier en application à Stoumont en 2023. ©AFP  - photo prétexte

"La décision de la Commune de recourir à la loi sur la conservation de la nature pour contribuer à régler ce problème de surdensité de gibier a été prise en désespoir de cause", argumente la section "nature" du Conseil économique social et environnemental de Wallonie, sollicité par la ministre de l’Environnement, de la Nature et de la Forêt, Céline Tellier.

Pour rappel, en septembre 2021, le constat était clair: la population de cervidés a fortement augmenté sur le territoire de la commune de Stoumont. Cette surdensité entraînait un risque important pour la biodiversité. "On est face à des préjudices qui courent sur plusieurs décennies. Un tronc arrive à maturité à 50 voire 60 ans. Or les arbres attaqués en ont 15. Ils n’atteignent pas cette maturité, à cause de la pourriture dans les troncs", déclarait à l’époque Vincent Colson, responsable de la Cellule d’appui à la petite forêt privée.

La chasse n’ayant pas eu l’effet escompté, à savoir réguler la population du gibier dans les forêts touchées, la Commune a décidé d’agir. Elle a voté un arrêté communal portant sur l’interdiction du nourrissage artificiel (sauf exception dûment justifiée) du grand gibier (du 01/11 au 30/04) et le nourrissage dissuasif du sanglier (toute l’année). Cette décision a été permise en s’appuyant sur la loi sur la conservation de la nature. Et c’est une première en Wallonie: dès janvier 2023, la Commune pourra mettre en vigueur l’arrêté communal approuvé par la ministre de l’Environnement Céline Tellier. "Le pôle" ruralité "section" nature "ne peut que regretter cet état de fait, face auquel de nombreuses Communes se trouvent dépourvues en raison de l’absence de décision au niveau des autorités régionales." Pour Stoumont, il était temps d’agir, elle avait déjà vu sa certification de gestion durable (PEFC) suspendue, elle ne pouvait plus se permettre d’attendre plus longtemps.

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