Laetare de Stavelot : "Fifine", la machine à confettis, produit 30 kg par heure
Qui dit Blancs-Moussis, dit forcément confettis ! Sur 3 heures 30 de cortège, ils en lancent six à huit tonnes, qu’ils produisent eux-mêmes.
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Publié le 17-03-2023 à 07h00

La machine tourne depuis le mois d’octobre. Objectif, produire chaque année 10 tonnes de confettis, le tout avant le Laetare. Depuis des semaines, "Fifine" perfore des feuilles. Fidèle camarade des Blancs-Moussis, elle est là depuis 1972. "Elle a même été créée en 1920 donc elle a 103 ans aujourd’hui, raconte Philippe Bedo, un des trois Blancs-Moussis qui s’occupe de cette machine. À la base, elle servait à percer des éviers. On a juste changé l’outil, qu’on a remplacé par 66 petits poinçons."

Historiquement, Fifine est arrivée à Stavelot pour soulager les finances. Les Blancs-Moussis lancent six à huit tonnes de confettis lors du Lætare, un coût important lorsqu’il faut les acheter. "On arrive très vite à 15 000 euros alors qu’ici, en les produisant, on compte 5 000 euros, pour acheter les rouleaux. En plus, ils sont de meilleures qualités que les confettis industriels. Ici, c’est de l’artisanal ", ajoute Philippe fièrement.

Pendant des heures, "Fifine" perfore donc les feuilles de 22 rouleaux, en faisant à chaque fois 66 trous. Au total, elle peut produire 30 kg par heure. " On vend Généralement près de quatre tonnes aux groupes des carnavals de la région. Le reste, c’est pour le Lætare."Les sacs, triés par couleurs, seront chargés sur les deux chars souffleurs samedi, prêt à asperger la foule le dimanche. "Le premier char a deux canons, le second trois. A eux seuls, ils projettent quatre tonnes de confettis, sur trois heures trente. Moi, il m’a fallu plus de quatre mois pour les faire, mais on n’y pense jamais. C’est le jeu et la passion du folklore ! "

Et puis "Fifine" est aussi un peu une attraction dans la région. A l’approche du Lætare, les élèves viennent toujours lui faire un petit coucou. Jeudi par exemple, cinq classes de maternelle ont notamment fait le déplacement. "Ils m’ont apporté des petits bricolages que j’accroche dans la pièce, c’est un peu ma petite récompense ", conclut celui que tout le monde appelle Bedo, impatient de monter sur le char dimanche, à manier un des canons.