Armand Marchant à un tournant: "Maintenant, je passe un cap, ou…"
Le Thimistérien a un nouvel entraîneur, le Croate Elias Kolega, et estime qu’une "deuxième carrière" débute pour lui.
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- Publié le 30-05-2023 à 15h50
- Mis à jour le 30-05-2023 à 15h51
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L’été n’a pas encore débuté que le petit monde du ski alpin prépare déjà l’hiver prochain. Ainsi, de son côté, Armand Marchant a décidé d’effectuer un grand nettoyage… de printemps au sein de son entourage sportif. Entraîneur, technicien, ski: le Thimistérien de 25 ans souhaite repartir sur de nouvelles bases.
Exit en effet Raphaël Burtin, son mentor depuis 2010. C’est désormais le Croate Elias Kolega (frère du slalomeur Samuel) qui le coachera. "C’est la décision la plus importante que j’ai dû prendre: c’est comme si je me séparais de mon père. Il ne s’y attendait vraiment pas, ça a été dur lorsque je lui ai annoncé. Certains peuvent penser que le quitter après autant d’années est égoïste de ma part, mais c’est comme dans un couple: sans être dedans, il est difficile de tout comprendre", a commenté Armand Marchant ce 30 mai 2023 lors d’une conférence de presse. "C’est grâce à lui que j’en suis là. Sinon, je serais juste un gars de Thimister faisant totalement autre chose."
"C’est un risque"
Pour celui qui avait terminé 25e des derniers mondiaux de slalom, la réflexion a débuté en milieu de saison, après la manche de coupe du monde de Chamonix. Où il avait terminé… 51e. "Je me suis posé des questions par rapport à mon encadrement. Cela fait beaucoup d’années que je travaille pour signer de gros résultats… qui ne viennent pas. Je ne blâme personne car c’est bien moi qui suis sur les skis, mais ce qu’il y a autour compte également. Et ces choses-là, j’avais envie de les changer de fond en comble."
Pour lui, aucun doute: il s’agissait d’une nécessité. "J’en avais besoin pour le futur de ma carrière. J’ai 25 ans: je ne suis pas tout jeune, pas vieux non plus. Maintenant, je dois passer un cap… ou je vais stagner. Cela fait trois ans que je tourne aux alentours de la 30e place mondiale, sans parvenir à faire mieux. "
Une fois ce choix posé et dévoilé à Raphaël Burtin, Armand Marchant s’est forcément mis à la recherche d’un remplaçant. "J’ai eu trois possibilités: un Français, un Autrichien, un Croate." C’est donc ce dernier qui a été retenu, Elias Kolega. "C’est un ‘96, un an plus vieux que moi. Je peux dire que je perds un père… tout en récupérant un frère", métaphorise le skieur. "Il a un parcours atypique. Il a marqué des points très tôt en coupe du monde, a fait partie du top 30. Une super dynamique… avant de se blesser grièvement au tibia. Voyant qu’il avait du mal à revenir sur le devant de la scène, il a préféré arrêter. C’est un spécialiste du slalom. Je suis content de travailler avec lui."

Afin de voir séparés les rôles, Armand va pouvoir en outre compter sur le Slovène Matej "Pepo" Cujes comme technicien – lequel s’est occupé par le passé du Croate Ivica Kostelic. Thibaut Schnitzler, lui, demeure en place en tant que préparateur physique. La nouvelle équipe se rencontrera pour la première fois le 7 juin, en Autriche. Avec du nouveau matériel: son contrat précédent arrivant à son terme, c’est avec la marque Head, une référence, qu’il s’est lié pour les deux prochaines saisons.
"J’ai hâte de voir vers où tous ces changements vont m’amener. J’ai l’impression qu’une deuxième carrière démarre. C’est un risque, mais je voulais le prendre. Je ne veux pas avoir de regret à la fin de ma carrière", conclut Armand Marchant.