Laurenz Rex au Giro: "Ce sera Paris-Roubaix… 21 jours"
Arrivé en Italie mercredi, Laurenz Rex (Intermarché-Circus-Wanty) prendra le départ du Giro, ce 6 mai 2023. Son premier grand tour.
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Publié le 04-05-2023 à 13h27 - Mis à jour le 04-05-2023 à 13h31
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Laurenz Rex, vous annonciez dès votre transfert chez Intermarché-Circus-Wanty qu’un grand tour vous tentait. Vous y êtes, avec le Giro qui débute ce week-end. Était-ce prévu de longue date avec l’équipe ?
Oui, mon planning a été défini dès décembre, avec le Giro. Mais j’avoue que je l’ai un peu caché. Pour me protéger: éviter les questions… et ne pas passer pour le mec qui annonce sa participation au Giro pour finalement ne pas y être car la saison ne se déroule pas comme espéré.
Vous devez être heureux de prendre le départ de votre premier grand tour.
Bien sûr, une telle épreuve me fait rêver et je vais savourer. Un grand tour est la plus haute marche dans le cyclisme. C’est très important dans une carrière, pour franchir un palier.
Plus important que Paris-Roubaix, votre course de prédilection ?
Roubaix, c’est autre chose, ce n’est pas comparable. C’est un Monument, ce qui s’y passe est fou. Mais cette fois, ce sera Paris-Roubaix… 21 jours. Tous les jours, ce sera la folie, la guerre, la souffrance. Il faudra vraiment être "focus" sur chaque étape.
Depuis Roubaix, remarquez-vous davantage d’attention à votre égard ?
Oui, les gens me reconnaissent plus souvent, me demandent des photos. Quand j’en ai la possibilité, j’accepte toujours. Les médias sont aussi plus sur moi. J’espère que c’est bon signe pour la suite (rires).
Remco Evenepoel fait partie des deux favoris à la victoire finale : le Giro sera peut-être encore davantage suivi que d’habitude ?
De mon point de vue, je ne suis pas sûr que les gens vont plus en parler car un Belge peut gagner. Ils veulent surtout que le plus complet, le plus fort, l’emporte. Peu importe que ce soit un Belge, un Slovène, un Français, un Anglais…
Quel sera votre rôle sur ce Tour d’Italie ?
Aider les leaders, peut-être prendre une ou deux échappées… et surtout, finir ! C’est cela, mon grand objectif: arriver au bout.
L’équipe n’a pas eu beaucoup de réussite sur les classiques printanières. Vous avez tourné la page ?
Personnellement, la page est tournée depuis ma neuvième place à Paris-Roubaix. Un top 10 sur un Monument, c’est déjà pas mal ! J’espère qu’elle l’est aussi pour les autres. J’aimerais que notre malchance s’arrête maintenant (sourire). Nous arrivons de toute façon en Italie calmes, pas stressés, conscients de ce dont nous sommes capables. Nous aurons de belles cartes à jouer d’après moi.
La troisième semaine sera la plus difficile ?
Je vais prendre chaque jour l’un après l’autre. Évidemment que la troisième semaine sera dure, mais je préfère ne pas y penser maintenant. Il faut déjà arriver jusque-là.
Votre gabarit est plutôt celui d’un coureur de classique flandrienne que d’un grimpeur. Or, ce Giro sera, comme tous, montagneux. Vous vous y êtes entraîné ?
Je suis parti en stage à Majorque après Roubaix. J’y ai beaucoup roulé dans les montées. Je suis préparé et je me sens bien mentalement. Je sais que je peux grimper correctement malgré mon poids, en prenant mon rythme, ça ne me fait pas peur. Et je suis capable de bien résister à la fatigue.
C’est la première fois qui vous partez aussi longtemps pour le cyclisme. Des proches feront-ils le déplacement ?
Des potes viennent en cours de Giro, ma famille ainsi que ma copine le dernier jour à Rome. Donc il faut vraiment que j’y sois (sourire).