Le Charneutois Amaury Paquet, 1h02.42 au semi de Séville : « Le chrono de Somers m’a mis une claque au moral »
Le Charneutois est descendu pour la quatrième fois sous les 63 minutes sur semi-marathon.
Publié le 02-02-2023 à 13h30
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/PRHSCZJ3I5ARFIHLWWKAASIRZM.jpg)
1h02.42 dimanche lors du semi-marathon de Séville pour une huitième place et le 3e chrono de sa carrière (1h02’19 comme record personnel): Amaury Paquet était partagé entre satisfaction et "inquiétude."
"Je ne visais pas spécialement mieux", commence-t-il par nous expliquer pour étayer le premier sentiment. "Le but était de courir sous les 63 minutes. Objectif rempli donc. Pour cela, j’ai été aidé par la présence de pas mal de coureurs dont les références tournaient autour de 1h02’30. Je me suis retrouvé dans un bon groupe, bien calé dans la foulée d’un grand athlète qui a mené quasi tout le temps. Ce groupe a tenu jusqu’au 16e kilomètre plus ou moins. C’est le retour de Michaël Somers qui l’a fait exploser (NDLR: le champion de Belgique de cross en titre s’essayait pour la première fois sur la distance. Une réussite puisqu’il termine 4e en 62’23). En vue de son premier marathon qu’il disputera à Séville également, dans trois semaines, il a fait un negative split. 30 minutes pour les 10 premiers kilomètres, 29’30 pour les 10 suivants et à bloc pour ce qui restait…"
Et c’est là qu’intervient le deuxième sentiment, l’inquiétude… L’athlète de Seraing Athlétisme l’avoue sans détour. "La perf’de Somers m’a un peu cassé", souffle-t-il. "Il a été impressionnant pour une première tentative sur la distance. Je ne sais pas s’il va rester beaucoup de places pour les futures sélections."
Trois prochaines échéances
Amaury Paquet aimerait figurer une fois dans une de celles-ci. Sur semi ou marathon, sachant que jusqu’ici, c’est la première distance qui lui a le plus souri (11e performance belge de tous les temps, contre 37e sur la plus longue).
Pour cela, il se fixe trois prochaines échéances. D’abord, les Championnats du monde d’athlétisme à Budapest en août, les Championnats du monde de semi à Riga, en septembre et les Jeux Olympiques de Paris, août-septembre 2024. "Je vois de plus en plus d’athlètes belges qui montent sur les distances et qui y font de belles choses", reprend notre interlocuteur. "Bashir Abdi est hors d’atteinte. Puis viennent Naert, les frères Bouchikhi, Boulvin, Debognies, Kersten. Et maintenant Somers. Concurrence féroce. Les places deviennent de plus en plus chères…"
En attendant que sortent les minimas de ces compétitions, Paquet, que l’on retrouvera dossardé dans deux semaines aux Pays-Bas (National du 10 km sur routes), entend retravailler sa base (endurance et renforcement musculaire). "Je vais aussi voir les chronos que les Belges vont faire à gauche et à droite", termine celui qui ne disputera normalement qu’un marathon cette année (Valence, en décembre).