Waucomont prolongé a Richelle: « Je reste les pieds sur terre, je ne suis pas un doux rêveur »
La saison 2023-2024 sera la septième consécutive pour Benoît Waucomont à la tête du club de D3B ACFF.
Publié le 21-01-2023 à 19h56
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Le feu vert est donné pour une septième saison consécutive, la neuvième au total, pour Benoît Waucomont à Richelle. On pourrait en quelque sorte qualifier le coach et le club d’aimants, tant ils s’attirent. Rien ne semble pouvoir briser leur relation. Ils sont sur la même longueur d’onde et les résultats suivent, avec un brillant premier tour cette saison. Sur le terrain comme dans la buvette, il fait bon vivre du côté du stade de la Cité de l’Oie.
Mais il est évident que tenir aussi longtemps dans un club est de plus en plus rare de nos jours. Benoît Waucomont nous livre sa recette magique.
Coach, quel est le secret de cette longévité ?
À Richelle, je me sens bien, avec des gens qui ont sensiblement les mêmes valeurs que moi. Je suis dans un club où l’on ne se prend pas la tête, mais où l’on fait les choses convenablement, tout en prenant du plaisir. Chaque saison, nous essayons de nous améliorer et d’apporter des nouveautés. Par exemple, maintenant, tous nos matchs sont filmés. Moi aussi je me renouvelle, je cherche à améliorer mon analyse des adversaires et à revoir certains exercices, en créer des nouveaux, etc. J’avais peur pour cette saison, mais tout se passe bien. On craint toujours de faire l’année de trop, mais on ne peut pas prévoir. Ce qui est certain, c’est que je ne me repose pas sur mes lauriers. Il faut être efficace, précis et se tromper le moins possible dans ses choix.
Aujourd’hui, les clubs changent de coach de plus en plus vite. Ce sont uniquement les mauvais résultats qui provoquent cela, selon vous ?
Il est évident qu’ils peuvent avoir une influence sur le choix de la direction, mais les clubs semblent aussi moins patients. Il y a aussi parfois une pression importante et des objectifs précis à atteindre, surtout lorsque l’on gravit les échelons. À côté de cela, il y a des clubs qui font confiance et laissent travailler. Il suffit de prendre Zulte-Waregem comme exemple. Francky Dury y est resté des années et Mbaye Leye y est toujours. Dans quelconque autre travail avec une pression pour atteindre des résultats, l’effet est le même. Certains la gèrent bien, d’autres moins.
Si vous deviez décrire Richelle en trois mots…
Je dirais famille. Ça le devient de plus en plus pour moi et les joueurs qui y jouent ou sont passés par là ressentent généralement la même chose. Ensuite, je pense à amusement et à sérieux. Il faut trouver le bon équilibre et nous y sommes, je pense, parvenus. C’est toujours agréable lorsque l’on parle en positif de son club. Il ne faut pas être trop sérieux pour ne pas dégoûter certains joueurs, mais pas non plus trop guindailleurs pour ne pas risquer de chuter. L’année prochaine, il faudra continuer avec cet équilibre et rester focus, car elle sera encore plus dure si nous sortons d’une bonne saison.
Honnêtement, vous n’avez jamais eu envie d’ailleurs ou des contacts dans une division supérieure ?
Certains disent parfois que je donne trop vite ma réponse pour l’année suivante à Richelle, mais je m’y sens bien. Non, je n’ai jamais eu de contacts avec d’autres clubs. Cependant, si un club d’une autre division faisait appel à moi, il ne serait pas impossible que j’accepte. Mais je ne me suis jamais fixé comme objectif d’y arriver. Je n’ai pas de clause à ce sujet dans mon contrat avec Richelle et je n’y pense pas. Se réveiller pendant un an ou deux en ne vivant que du football et en faire mon métier principal ne me dérangerait pas, mais je suis bien les pieds sur terre, pas un doux rêveur comme certains.
Quel est l’objectif à court terme avec Richelle ?
Personnellement, je pense avant tout à faire du club une valeur sûre de la D3 ACFF. Certains parlent de montée, d’autres non. Le club assumerait totalement, mais est-ce vraiment une envie ? Je ne sais pas. Nous cherchions aussi à devenir solides en P1 et nous sommes finalement montés lors de notre deuxième saison, via le tour final. Nous avons des installations (NdlR: celles de Visé) et un projet sportif attirants, mais le budget pose parfois problème pour faire venir certains joueurs. Et, malgré cela, nous sommes bien là.