Thierry Polis et Saint-Vith, c'est fini: « À 58 ans, je n'entraîne pas pour mon ego mais pour le bien du club »
Le club de Saint-Vith a décidé de mettre un terme au bail de Thierry Polis à la tête de l’équipe fanion pour ne pas risquer de louper la montée.
Publié le 19-12-2022 à 09h50 - Mis à jour le 19-12-2022 à 13h51
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Être entraîneur en 3e provinciale D n’est pas chose facile cette saison. Un huitième coach a été remercié et cela (encore une fois) peut surprendre. "Le RFC Saint-Vith a mis fin à la relation de travail avec Thierry Polis avec effet immédiat, explique le club germanophone dans un communiqué publié dimanche soir. Nous apprécions le travail effectué par Thierry, il comprend notre décision et l’amitié restera."
Mais comment expliquer cette séparation alors que Saint-Vith a remporté la 1re tranche et occupe toujours la 3e place du classement à seulement 4 unités du leader ? Le cheminement qui a mené à cette décision ne date pas d’hier.
"Début novembre, après les partages face à Elsenborn puis à Goé, j’avais vu de l’amertume dans certains visage, raconte Thierry Polis. J’ai bien senti qu’il n’y aurait pas d’année supplémentaire, je ne voulais pas faire la saison de trop. J’ai alors conseillé au comité de profiter de la trêve pour sonder les joueurs, surtout les jeunes du club, je voulais qu’ils se rendent compte eux-mêmes de la situation."
La défaite (1-2) face à Honsfeld lors du dernier match avant la pause a sans doute accéléré les choses. Après 5 années dans le club (son record), Thierry Polis n’était sans doute plus suivi comme lors de ses débuts.
"Le comité a eu peur qu’annoncer que je n’étais pas prolongé pour la saison prochaine casse définitivement le ressort, ajoute le désormais ex-T1 saint-vithois. Il reste 12 matches et ils ne veulent pas tout perdre. On en a discuté ensemble et je leur ai dit que nous pouvions arrêter dès aujourd’hui. J’aurais bien aimé terminer le travail et amener le club en P2 mais j’avais allumé la mèche moi-même. À 58 ans, je n’entraîne pas pour mon égo mais pour le bien du club qui m’engage. Quand je suis arrivé, Saint-Vith était amorphe et il y avait trois gars à l’entraînement. Désormais, c’est redevenu un club-phare de la région germanophone et nous avons déjà le ticket pour le tour final."
Qui va reprendre le flambeau ? Le comité a déjà une option dans les tiroirs mais rien n’est encore décidé. "Nous avons une solution en tête mais nous n’avons encore parlé à personne et tout reste possible, confirme Udo Theodor, le président saint-vithois. On aimerait que ce soit un germanophone bilingue mais ce n’est pas une obligation. Notre T2, Manuel Klauser, pourrait même terminer la saison. Le titre reste notre objectif."
Paquay avait bel et bien postulé
Saint-Vith a profité du communiqué annonçant sa séparation avec Thierry Polis pour confirmer que Steve Paquay, actuel entraîneur de Spa, a bel et bien envoyé sa candidature le 1 décembre. Thierry Polis lui avait reproché de postuler dans une équipe où l’entraîneur était toujours en place, le T1 spadois avait démenti en précisant qu’il ne voulait pas alimenter "de simples cancans". "Nous ne voulons pas que la parole de Thierry soit remise en question", précise le comité saint-vithois.