L’Andrimontoise Kenza Vrithof, de gardienne à attaquante: «1,66 m, c’était trop petit»
À 21 ans, la jeune andrimontoise Kenza Vrithof sera de retour
Publié le 18-05-2022 à 06h00
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Le 17 février 2022, les Red Flames U23 affrontaient l’Espagne à Tubize (0-5). Au poste d’attaquante, Kenza Vrithof clôturait là son quatrième stage avec l’équipe nationale espoirs en fêtant sa première titularisation sous le maillot belge. "C’était un moment magnifique. Entendre notre hymne national sur le terrain, en tant que titulaire, ça fait toujours quelque chose" , explique Kenza Vrithof, qui a commencé le football à 5 ans au Standard d’Andrimont. "J’étais avec les garçons au poste de gardienne. À 12 ans, j’ai intégré le Standard Fémina, en tant que gardienne. Dès 16 ans, j’ai fait mes débuts en Superlague (NDLR: D1 féminine belge) " , raconte la joueuse de 21 ans.
«Mon rêve était d’être gardienne à l’étranger»
À 18 ans, à l’époque, Kenza a alors laissé tomber les gants pour devenir attaquante. "Mon rêve était d’être gardienne à l’étranger, mais je n’avais pas la taille. 1 mètre 66, c’était trop petit" , déclare celle qui s’est reconvertie en avant de pointe, mais a quitté le Standard. "Je n’y étais pas titulaire. Je voulais plus de temps de jeu et j’ai signé au Fémina White Star Woluwe qui venait de monter en D1" , relate Kenza Vrithof qui a vécu, en 2021-2022, sa deuxième saison au chez les Bruxelloises "Cette saison, le bilan de l’équipe n’a pas été fameux. On a eu beaucoup de changement de coaches et de blessées. Il était difficile de faire de bons résultats à cause de cette instabilité" , analyse l’attaquante, qui a marqué un tiers des buts de son équipe en phase classique. "Sur le plan personnel, j’ai inscrit 5 buts sur les 15 de l’équipe (NDLR: dont un triplé) , et j’ai délivré 3 assists en 18 rencontres. J’ai aussi eu plus de temps de jeu. J’ai joué quasiment 90 minutes par match" , positive Kenza Vrithof. Laquelle se montre ambitieuse pour le futur. "J’aimerais d’abord viser une équipe qui joue les play-off 1, puis si c’est possible, jouer à l’étranger et particulièrement en France."
Engagées dans les play-off pour la relégation, les filles du White Star ont finalement évité la relégation en laissant Charleroi derrière elles (un seul descendant), pour quatre unités. Un "ouf" de soulagement pour Kenza et son équipe… même si la citoyenne d’Andrimont (Dison) s’est, mi-avril, engagée avec le Standard, club de ses débuts sur les pelouses donc. Une formation… jouant, justement, les PO1.
Le foot féminin belge et les études
La désormais ex-numéro 9 du White Star trouve que le football féminin en Belgique se développe bien et se professionnalise.
"Maintenant qu’on est filmées, le foot féminin belge est plus suivi. C’est une bonne chose, et on a davantage d’entraînement" , développe Kenza Vrithof, qui arrive néanmoins à combiner le sport et ses études de kiné à l’Université de Liège. " J’arrive à combiner les deux grâce au statut d’élite sportive de haut niveau, qui nous permet d’avoir des aménagements scolaires, en fonction de nos sports" , conclut notre interlocutrice, impatiente d’écrire une nouvelle page "en rouge et blanc" de sa carrière.