Spa: Mathy Loxhet enterré, l’hiver est bien terminé (vidéo)
Mis au bûcher, Mathy Loxhet a péri. Avec lui, tous les soucis de l’année écoulée se sont envolés. Et ainsi, la tradition spadoise a pu être perpétuée.
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Publié le 04-03-2023 à 20h53 - Mis à jour le 04-03-2023 à 21h02
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En 2020, l’enterrement de Mathy Loxhet avait été la dernière activité avant l’arrivée du Covid et du confinement. Autant dire que les Spadois étaient impatients de pouvoir renouer avec cet événement cher à leur cœur. Ce samedi, ils étaient en effet nombreux à avoir fait le déplacement en fin d’après-midi jusqu’au bûcher, installé dans le parc de l’ancien temple anglican, boulevard des Anglais.
Pour Mathy Loxhet, par contre, le périple avait démarré un peu plus tôt, sur le coup de 15 heures précisément. Assis dans sa calèche, celui-ci s’est offert un dernier tour dans sa ville chérie escorté par la Royale Harmonie de Sart-Charneux, quelques religieux, les pleureuses mais aussi les Pierrots de Spa. Organisé par le centre culturel de Spa-Jalhay-Stoumont, ce cortège folklorique rassemble également une dizaine d’associations locales. "Ce n’est pas un carnaval, précise Paul Jehin, du comité de quartier du Vieux-Spa. Les gens ici sont costumés, pas déguisés." Une halte est notamment prévue à l’Hôtel de Ville pour la prise symbolique du pouvoir.
Pour la prospérité, ce sont les derniers mariés de l’année qui ont allumé le bûcher, composé de palettes et des sapins utilisés pour le circuit des crèches. Cette fois, l’honneur est revenu à Samuel et Yasmin Delhaye, mariés depuis le 22 octobre et originaires de Creppe (où ils allumeront aussi le grand feu). "On ne s’attendait pas à être les derniers mariés mais on est très content car on prend part à ça depuis qu’on est enfant", confie Samuel Delhaye.
La rapwertroule, des «racuspotages» bien d’actualité
Avant d’être attaché sur le bûcher, Mathy Loxhet en profite toujours pour se moquer de ses concitoyens. Dans sa fameuse rapwertroule, qui signifie en wallon «racuspoter» et qui s’apparente aux rôles satiriques que l’on retrouve à Jalhay ou à Malmedy, l’homme de chiffon s’en est pris au projet de la traversée de Spa, au projet de miroir d’eau place Royale, à la coupe des arbres, à l’appétit d’Alain Krickel en matière d’immobilier («Va-t-il aussi racheter l’Hôtel de Ville?»), aux Francofolies (où «il n’y avait personne dans les rues du centre-ville»), à l’absence de piscines (en travaux actuellement), aux voisins jalhaytois (qui «pollue» le Wayai, à la majorité spadoise mais aussi à l’opposition.