Le Covid, désormais un virus saisonnier?
La pandémie de Covid-19 est-elle derrière nous ? Éléments de réponses avec le docteur Michel Meuris, président de l’AGEF.
Publié le 17-05-2022 à 21h00 - Mis à jour le 18-05-2022 à 08h36
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Depuis le passage en code jaune le 7 mars, les Belges ont retrouvé une vie normale de laquelle le Covid semble absent, est-ce le cas? Que disent les indicateurs Covid dans notre région?
Le Covid n’est plus agressif. C’est un peu ce que l’on espérait: qu’il devienne un virus commun. Il y a encore beaucoup de cas de Covid positifs, mais c’est du positif sans de gros symptômes et des complications. Il n’y a rien de dramatique. La grippe a certainement été aussi responsable de pas mal d’hospitalisations aux mois de mars et avril.
Tout pousse à lever l’obligation du port du masque lors du prochain Codeco, le 20 mai prochain?
Je pense oui, je ne sais pas comment on pourrait encore l’imposer! Maintenant, dans les hôpitaux, dans les cabinets médicaux, on préfère encore le garder. Le milieu médical se tient sur ses gardes pour les mois de septembre et d’octobre.
Les gens doivent également être responsables et, d’eux-mêmes s’ils ne se sentent pas bien, s’ils toussent ou qu’ils sont fragiles, porter le masque quand ils vont dans des endroits où il y a beaucoup de monde.
Le port du masque devrait devenir quelque chose de ponctuel et d’individuel. Cela devrait être le changement de paradigme par rapport à ce que l’on faisait avant la pandémie. On va s’inspirer des pays asiatiques qui l’utilisent depuis des années.
Est-ce que le Covid est réellement derrière nous pour autant?
On espère que le Covid agressif est derrière nous, mais le Covid on va vivre avec. Il sera tout le temps avec nous, mais comme un virus saisonnier, un virus qui n’est pas agressif et qui n’entraîne pas trop de problèmes.
Est-ce que l’on peut s’attendre à une résurgence des infections à l’automne?
C’est le principe des virus saisonniers avec le regroupement des gens dans des endroits fermés, non aérés parce qu’il fait froid.
Toutes les années, on a des augmentations des syndromes de voies respiratoires supérieures, que ce soit viral ou pas, à la rentrée scolaire. On revoit ainsi des infections d’abord chez les enfants puis les adultes en septembre et octobre.
Une quatrième dose de vaccin contre le Covid-19 sera-t-elle dès lors nécessaire?
On va recommander probablement la quatrième dose à la rentrée pour les personnes fragiles. Ce serait le plus logique de ne pas viser l’entièreté de la population.
Maintenant il faut savoir que les gens qui ont reçu au moins une dose de vaccin sont mieux protégés, et étant mieux protégés, ils sont moins malades et propagent moins le virus.
Le vaccin ne protège pas contre la contamination, mais on sait qu’il diminue fortement la contamination.