Aucun sinistré n'a souhaité être hébergé au Domaine de Mambaye
Début janvier, la Ville a réquisitionné le Domaine de Mambaye pour y accueillir des familles sinistrées. Aucune n’a souhaité y séjourner.
Publié le 28-01-2022 à 17h00
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Jeudi soir, les élus ont dû valider un point concernant la réquisition, début janvier, du Domaine de Mambaye par la Ville de Spa et le CPAS afin de mettre à disposition des logements pour les familles sinistrées de la région. Le conseiller Osons Spa Yves Libert en a profité pour interroger le président du CPAS sur le sujet, notamment sur le nombre de familles qui y séjournent.
"Il n'y a eu personne, annonce, déçu, le président Nicolas Tefnin (MR). C'est quelque chose qu'on n'aurait pu anticiper à aucun moment." D'autant que le CPAS de Verviers avait d'emblée manifesté un intérêt pour cette initiative, estimant qu'entre 150 et 200 personnes se trouvaient toujours sans solution de relogement. "On a aussi contacté le ministre Collignon (PS) qui estimait que c'était une chouette idée et que c'était quelque chose qui manquait. Il nous a encouragés dans cette voie".
Pour rappel, cette réquisition avait été rendue possible par l'enveloppe spéciale de la Région wallonne dédiée au relogement des sinistrés et qui s'élevait, pour la Ville de Spa, à 500 000€. "Jamais je ne me serais imaginé que cela ne répondrait pas à un besoin, poursuit Nicolas Tefnin. Je ne comprends toujours pas. C'est dommage parce que je pense qu'il y a toujours des personnes qui se trouvent dans des situations délicates." La Ville et le CPAS ne voient donc pas sur quelle base ils pourraient prolonger cette réquisition, après cette phase de test infructueuse. Celle-ci prendra fin ce 31 janvier.
Une offre trop tardive?
Parmi les explications possibles, on pourrait notamment estimer que cette proposition d'hébergement arrive un peu tard. "Certaines familles se chauffent au poêle à pétrole ou à pellets. Cela va encore quand il fait 14 degrés mais dès qu'il fait – 2 degrés, c'est plus compliqué. On s'attendait donc à avoir quelques demandes plus tardives", explique le président du CPAS.
Pour le confort des familles, plusieurs unités de logement avaient été pensées par l'ASBL Enasc, gestionnaire du Domaine, pour garantir une certaine intimité. Des repas étaient également prévus et pris en charge financièrement. "On comprend évidemment que la difficulté d'éloignement pour ces personnes sinistrées, notamment des écoles ou de leur domicile", précise-t-il. De plus, le centre d'hébergement, encadré par la Croix-Rouge et le CPAS de Verviers, a été prolongé jusque mars. "On imagine que les gens ont préféré y rester", conclut Nicolas Tefnin.
La Ville est toujours ouverte à de nouvelles pistes, tel l’achat d’une maison comme à Jalhay, pour pouvoir utiliser ce qu’il reste du subside.