Marc-André Metais expose ses œuvres 3D
L’artiste theutois Marc-André Metais présente deux années de créations à la galerie Azur à Spa. Alliant couleurs et impression 3D.
Publié le 27-05-2021 à 06h00
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Formé aux Beaux-Arts de Namur et de Bruxelles, l’artiste plasticien Marc-André Metais a décidé de troquer un moment la peinture acrylique, les toiles et le papier pour s’essayer à des techniques innovantes comme l’impression 3D. Une manière aussi pour lui de s’éloigner de la figuration et de sortir du cadre dans lequel il se sentait cloisonné.
«La virtualité et le 3D m'ont toujours intéressé, explique le Theutois. J'avais donc envie de créer mon propre support tout en gardant une certaine cohérence avec ce que je faisais en deux dimensions. Si les imprimantes 3D sont devenues accessibles, elles demandent quand même pas mal de travail pour être maîtrisées.» D'autant qu'ici, toutes les créations passent également par une phase de numérisation. «Je pars d'une idée, d'une image, puis je réalise la modélisation, une sorte de sculpture numérique avec différents outils. Quand c'est imprimé, on retrouve alors la contrainte de chaleur, de dilatation. Il faut encore coller, assembler. Donner l'apparence de facilité, dans l'art, demande en fait beaucoup de travail. C'est comme pour la danse ou l'artisanat.» De quoi donner lieu aussi à quelques accidents, qu'il aime tant. «La perfection est très ennuyeuse», estime-t-il.
Avec le PLA, un dérivé d'amidon, du bois chantourné ou encore de la résine, Marc-André Metais parvient à donner du corps et du relief à ses dessins. «Comme la forme se découpe sur le fond, la projection de l'ombre sur le mur est hyper importante pour moi, autant que la couleur elle-même.» Ce dernier élément est également primordial dans le travail du Theutois. «J'aime énormément la couleur», note-t-il. Tout comme la musique dont il s'inspire beaucoup.
On remarque notamment dans ses œuvres, le résultat de deux années de travail, une certaine filiation avec le street art. «C'est mon époque, ma jeunesse et je pense que c'est ressorti naturellement, même si je ne graffe pas sur les murs. Un jour, un monsieur m'a dit que mes œuvres étaient un bout de mur à emporter. Je trouve que cela résume bien l'idée.»
Au total, 27 œuvres sont exposées jusqu'au 4 juillet à la galerie Azur, à Spa. Les visiteurs peuvent notamment y découvrir la mini-série «Labyrinthe des rêves», qui invite au voyage par l'esprit. «Je conseille vraiment aux gens de venir en galerie. Beaucoup de personnes ont peur car le lieu leur paraît élitiste mais ce n'est pas le cas. Cela permet de voir les œuvres dans de bonnes conditions», insiste Marc-André Metais.
L’artiste compte aussi venir à la rencontre du public lors de cette exposition. Les dates seront communiquées ultérieurement.