Patrick Bruel: «Merci Spa pour cette soirée de dingue»

Populaire et artistique, quand bien même il n'hésite pas dans le déroulé de sa communion intime et proche avec son public aussi vaste que notre Tintin national de «casser la voie» de ses standards les plus populaires pour populariser d'autres aux thèmes plus porteurs d'actualité… Au risque parfois de surprendre puisque Ce soir, on sort et sa Marseillaise n'ont pas eu droit de cité. Pour ne pas «vexer» notre Brabançonne en ce 21 juillet? On penchera plutôt pour ne pas réveiller de trop lourds souvenirs en ce jour de joies partagées avec l'artiste. Pourtant, en rencontre de presse quelques heures avant son concert (voir sur lavenir.net «Patrick Bruel, un air de producteur de Provence»), il avait épinglé que «cette chanson, écrite 10 jours après le 13 novembre, enregistrée après le 22 mars» (les attentats de Paris et Bruxelles) «revenait dans l'actualité régulièrement…» Il a préféré s'arrêter en d'autres lieux empreints de souvenir comme Au Café des Délices. Et la Francofoule de dingue a savouré…

À la puissance 23

Une prestation épicée de 23 interprétations qui ont rythmé 1 h 50 de bonheur hyper partagé par des milliers de personnes. Et par le ciel qui a voulu pleurer l'espace de J'te le dis quand même... Avant c'est avec Lola qu'il avait rimé avec Spa pour d'entrée s'assurer si besoin de notre confiance: Comment ça va pour vous? C'est bien parti. Alors regarde, tout ce qu'on peut faire quand on est deux avec un public qui ne fait qu'un! Tout recommencer, par exemple?

Patrick Bruel se confie… «Quel bonheur d'être ici, quel bonheur de vous retrouver… dans ce décor magnifique… La nuit est là, ce serait beau que ça soit vous qui fassiez la lumière!» Et l'énergie fuse en de 10 000 volts: Qui a le droit. On sent une émotion, un frisson qui parcourt la foule… et Patrick! Il applaudit le final de ses «enfants» de chœur. «Je ne suis que le modeste guitariste de ce moment sublime» Cela a près de 30 ans, ça n'a pas une ride…

Quel bal populaire!

Ça pêche, Pas eu le temps, ça cogne, Louise, dans «la suite», comme il le souligne, de Maux d'enfants. On en revient à J'te le dis quand même d'autant que J'ai croisé ton fils. Retour à ce rendez-vous promis et perpétué 5 fois en 25 ans de Francofolies, la Place des grands hommes. Le public répond encore et toujours plus: Est-ce que tu danseras avec moi?.La fille de l'aéroport, Lâche-toi, Marre de cette nana-là…

Tous valsent à son appel «au plus grand bal populaire dans cet endroit magnifique». C'est Mon amant de Saint-Jean qui donne le tempo. On se plaît n'est-il pas? Défilent Patrick British, She's gone, L'amour est un fantôme et tous ses Héros comme «Joëlle, une très belle rencontre que j'ai fait aujourd'hui». Les youyous de plaisir strient l'immense terrasse spadoise de ce Café des Délices dont le Stand-up est impressionnant.

Il se rappelle et le rappelle, il n'a pas envie de la fermer ce soir au risque de se Casser la voix. Il salue ses potes artistes au pied de la scène comme là-haut, J'ai oublié de vivre. Et oui, C'est la vie, tout à une fin…

Ses derniers mots? «Merci ce soir pour la vie»!

Que l'on a bien fait de répondre à son invite: Ce soir, on sort.