Francofolies de Spa: un 25e anniversaire plutôt réussi
Les Francofolies se sont clôturées hier soir avec les concerts d’Angèle et Zazie. Retour sur un 25e anniversaire fémininin et festif.
Publié le 21-07-2019 à 19h00
La 26e édition des Francofolies de Spa a vécu. Avec ses moments forts ses découvertes, ses coups de folie… Retour sur quatre jours de festival.
1.Affluence en hausse
Charles Gardier, co-directeur des Francos, avance un bilan de 150 000 festivaliers, contre 140 000 l’an dernier. Auun incident majeur n’a été à déplorer. Alors qu’en 2018, les services de secours avaient enregistré 50% d’interventions en moins, le chiffre est encore légèrement en baisse cette année. Le seul petit couac – indépendant des organisateurs – a été l’annulation du concert de Thérapie Taxi. «Comme c’était une tête d’affiche et aussi une exclusivité, nous avons proposé le remboursement, explique Charles Gardier. D’après ce que je sais, il y a eu moins de 100 demandes.»
2.Une confédération des Francofolies
C’est Gérard Pont, boss des Francos de La Rochelle mais aussi du Printemps de Bourges qui l’a annoncé: une confédération des Francofolies du monde va être créée. «Pour qu’ensemble, on soit plus forts, dit-il. Il y a des Francos à Spa, La Rochelle, Montréal mais aussi à La Réunion, en Bulgarie… C’est une chance inouïe. On va aussi tenter de relever le challenge de l’Afrique, dans des pays comme le Maroc, le Sénégal ou le Congo.»
3.Mélanie Isaac remporte le Franc'Off
Organisé pour la 25e fois, le concours Franc'Off – qui vise à mettre en avant les jeunes talents de demain – a été remporté par Mélanie Isaac, une Ardennaise (Neufchâteau) installée à Bruxelles.
Gagnante de la biennale de la chanson française en 2012, son univers s’inspire de la variété des années 70 avec une touche moderne.
Le Bruxellois Arty Leiso, qui mêle hip-hop, reggae, funk et électro, la suit au palmarès et devance le groupe Turquoise, de Bruxelles également, qui propose un mélange de new wave, de krautrock et de chanson française.
4.Nos coups de cœur
C'est toujours un exercice très subjectif. Jeudi, on a bien aimé la prestation de Suzane. Dans sa combinaison bleue, elle a livré un set dynamique. Une belle découverte pour beaucoup.
Toujours au rayon découverte mais dans un tout autre style, il y a eu la double prestation du Québécois Hubert Lenoir, d'abord sur la scène Pierre Rapsat en remplacement de Thérapie Taxi puis le lendemain sur la plus petite scène du festival.
Jeune talent inclassable, il a livré les deux fois une prestation rock’n’roll, alternant les moments de fureur avec les passages plus mélodiques, extraits de son album Darlene. Une prestation coup de poing qui n’a laissé personne indemne.
Toujours du côté des jeunes pousses, la prestation des régionaux Ykons samedi a également été très convaincante. Il faut s'attendre à en entendre beaucoup parler les prochaines années.
Du côté des valeurs sûres, ceux qui ont assisté au concert de Gaëtan Roussel sur la scène Proximus jeudi en sont ressortis ravis. Son set entre nouveaux morceaux et nostalgie de Louise Attaque, sans oublier les collaborations pour Vanessa Paradis ou Alain Bashung, a convaincu. Dans le même style d'énergie, on retiendra aussi la prestation des Niçois d'Hyphen Hyphen ainsi que celle de Mustii.
Au niveau des têtes d'affiche – et dans l'attente du concert de Zazie en clôture – Orelsan et Patrick Bruel ont tiré leur épingle du jeu dans des styles très différents.
Pour le premier, la fête n'était clairement pas finie. Il a réussi à sortir le public spadois de sa torpeur, ce que Zaz a au difficile à faire la veille.
Le deuxième connaît bien les ficelles du métier et a proposé un show sincère, mêlant moments d'émotion et revisite de ses anciens tubes, jouant les prolongations pour une reprise hommage à son pote Johnny sur J'ai oublié de vivre. De quoi mettre les derniers récalcitrants dans sa poche.