La distillerie Radermacher double sa surface et s’ouvre aux visiteurs
2022 a vu se concrétiser le projet d’agrandissement de la plus vieille distillerie de Belgique, indispensable pour sa croissance.
Publié le 12-01-2023 à 14h20 - Mis à jour le 12-01-2023 à 14h23
La distillerie Radermacher, implantée depuis 1836 à Raeren, a investi 3,7 millions d’euros pour s’agrandir et se moderniser. Le chantier, débuté en mars 2021, touche aujourd’hui à sa fin. "Un peu plus d’un million d’euros a été mis dans une nouvelle unité à chaud avec un nouvel alambic de 3 500 litres (NDLR: le précédent était de 300 litres et datait encore de 1948), mais aussi toute la partie empâtage et fermentation etc. La technique reste la même mais on a de l’aide informatique, c’est beaucoup plus automatisé et fiable. C’est une des installations les plus modernes en Belgique", explique Bernard Zacharias, Administrateur délégué.
L’entreprise était en effet à l’étroit, ces extensions des bâtiments existants sur le site historique, lui permettent ainsi d’ajouter 1 500 m2 au 2 000 m2 qu’elle avait déjà. "Dorénavant, on peut faire fois deux, fois trois à notre capacité de production afin de suivre la croissance pour les 25 prochaines années. Grâce à cet agrandissement, on pérennise l’entreprise ! On s’est également mis à jour avec avec pas mal de certifications, on a renforcé la sécurité, la sécurité alimentaire dans l’ensemble."
Si le projet a coûté plus cher que prévu, Bernard Zacharias est confiant quant au retour sur investissement. "20% du montant ont été voués à l’optimalisation énergétique. En dehors de la crise énergétique, on est très énergivore de base donc on s’est fait accompagner par un bureau d’étude pendant deux ans pour optimaliser les flux énergétiques: eau chaude, eau froide, électricité,.. Il faut imaginer que sur le shift d’une équipe, on récupère entre 20 000 et 40 000 litres d’eau chaude à 85 degrés. C’est énorme, il y a une partie que l’on va utiliser pour chauffer les bâtiments, mais on va aussi générer de l’énergie avec. L’écologie n’est plus une option, mais une obligation !"
Ce nouvel outil, Bernard Zacharias, qui a repris les rênes de l’entreprise en 1989, en rêvait depuis dix ans. "On l’a postposé d’abord en ne sachant pas s’il y avait une génération pour reprendre. Quand j’ai eu le feu vert de ma fille il y a quatre ans, on s’est lancé… Mais on a perdu énormément de temps au niveau du permis d’exploitation qui devait être renouvelé, avec le Covid, la pénurie des matériaux…" Line Zacharias a ainsi rejoint la société depuis 2019 et poursuit son écolage au sein de l’équipe, explique son père, âgé de 55 ans, "encore motivé à travailler quelques années !"