Un Plombimontois écrit un récit philosophique piquant sur notre société
Un Plombimontois a couché sur papier ses réflexions philosophiques, nourries par les échanges avec ses élèves, sur notre société " en déclin ".
Publié le 20-01-2023 à 14h00 - Mis à jour le 20-01-2023 à 19h02
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"C’est un projet que j’ai toujours eu de mettre sur papier un certain nombre d’observations", explique, Benoît Hilligsmann, Plombimontois en possession d’un master en philosophie. "Durant le Covid, j’ai eu le temps de rassembler mes idées. Et la réouverture des drive-in du McDonald’s a été l’élément déclencheur. J’avais l’impression qu’une société qui était mise un peu en stand-by allait recommencer les mêmes erreurs qui l’avaient conduite à cette situation."
Le résultat, c’est un récit, fruit de ses propres réflexions sur notre société "en déclin", nourries par les échanges avec ses élèves. "C’est le meilleur public, parce que ces jeunes entrent dans la société et ils ont les questions les plus pertinentes."
La piqûre du taon, paru aux éditions Vérone en 2022 (et présenté ce 18 janvier aux Plombimontois lors d’une rencontre à l’ancienne maison communale de Montzen), décrit le mode de fonctionnement de cette société qui l’a amenée vers son déclin et "duquel elle n’arrive pas à se départir" avec des exemples à chaque fois assez concrets.
Au fil des chapitres, le lecteur est ainsi petit à petit guidé pour s’émanciper de ce mode de fonctionnement, "la bonne conscience, la mauvaise conscience, la culpabilité etc. Une sorte de cycle continuel ".
Avec ce livre, comme son titre le laisse deviner, l’auteur souhaitait être piquant. "J’aime cette philosophie qui dérange, qui met mal à l’aise. On ne la retrouve plus des masses à l’heure actuelle. On a plutôt une philosophie complaisante avec laquelle on se sent bien", explique celui qui a signé son œuvre du pseudonyme Baruch (lire ci-contre).
Le taon fait quant à lui référence au surnom de Socrate, appelé ainsi pour les mêmes raisons.
Avec ce récit, qu’il décrit lui-même comme une lecture qui n’est pas facile, l’auteur souhaitait obliger le lecteur à la patience. "Il y a une volonté d’exigence parce que l’on s’habitue de plus en plus à des lectures faciles."