À quand la verbalisation des camions de transit qui passent par Pepinster et Theux ?
Les caméras sont installées, l’arrêté royal a été modifié. Alors pourquoi les camions de transit ne sont-ils pas encore verbalisés ? Qu’est -ce qui coince dans ce dossier ?
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Publié le 16-05-2023 à 09h00
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"Il reste encore la signature du protocole entre le parquet, la police et la Région bien qu’un accord verbal ait déjà été obtenu", répond le cabinet de la ministre de la Sécurité routière, Valérie De Bue (MR).
Pour rappel, en juillet dernier, la Chambre des représentants a approuvé une modification de la réglementation sur l’utilisation des caméras. En mars, la ministre répondait à une interpellation parlementaire: "Je me réjouis néanmoins que le système installé par la Région et opérationnel depuis deux ans soit enfin utilisé pour constater les infractions à distance et de manière sécurisée par les policiers". La signature du protocole représente la dernière étape de la mise en place de l’interdiction et de la verbalisation des camions transit dans le centre de Theux et Pepinster. Dès la signature des trois partenaires obtenue, les 19 caméras ANPR (Automatic Number Plate Recognition) installées fin 2019 pourront enfin être utilisées par les zones de police Vesdre et Fagnes.
"Cette méthode nous arrange car tous les camions en infraction seront pris, il faut dire qu’il s’agit principalement du transit international. Comme le système n’est pas encore utilisé, le raccourci par la nationale est nettement plus intéressant pour eux", souligne le directeur des opérations de la zone Vesdre, Philippe Thurion. C’est un gain de temps qui représente environ 45 minutes sur leur trajet. Et actuellement, "le risque d’être pris est moins important. Pour remédier au phénomène, on mène évidemment des contrôles mais limités dans le temps". Ces contrôles font office de dissuasion préventive "mais pas aussi importante que si on avait ce fameux radar tronçon opérationnel", regrette le directeur des opérations. Lors d’un contrôle qui s’est déroulé le 28 avril, deux procès-verbaux ont été dressés pour "non-respect du transit poids lourds. Le paiement a été réalisé sur place via un terminal mobile. Le montant de la perception immédiate est de 174 €, mais ce montant est majoré d’une surtaxe de 10,20 € depuis 2021 soit un total de 184,20 € (NDLR: par conducteur interpellé)".
De son côté le cabinet de la ministre De Bue indique: "On espère que dans le courant de l’été, la verbalisation sera mise en place". Le but était d’abord "un changement de comportement par la signalisation. Les gens ont eu le temps de s’habituer à cette nouvelle interdiction. Les adaptations d’itinéraires ont pu être envisagées. Je le rappelle, les caméras sont installées et elles fonctionnent".
À Pepinster, le bourgmestre a déjà constaté une nette différence des passages des camions de transit par le centre, "on est pratiquement à 8 ou 9 fois moins de camions de transit qui passent par le centre. Les panneaux d’interdiction ont tout de même porté leur fruit", précise Philippe Godin (Pepin).
Du côté du cabinet du président du Parlement de Wallonie, le Theutois André Frédéric s’inquiète de cette verbalisation qui tarde à entrer en vigueur. Il a d’ailleurs adressé deux questions interrogeant le ministre de la Mobilité Philippe Henry (Écolo) et la Ministre Valérie De Bue. "Il nous revient qu’il y a actuellement un souci technique: la transmission des informations collectées à la structure qui est “en charge de la poursuite”. Le système, le CRT (Centre Régional de Traitement) basé à Namur, ne semble pas encore permette cette transmission ", rapporte le cabinet d’André Frédéric.