Le co-accueil de la Farand’Olne devrait aller dans l’ancien JLC Motos d’ici 2026
Deux démarches sont entreprises pour pérenniser la Farand’Olne, qui accueille actuellement 8 enfants de 0 à 3 ans. On vous explique tout.
- Publié le 23-08-2023 à 10h00
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1. Régler le statut des accueillantes En avril dernier, l’une des deux accueillantes manifestait son souhait de cesser ses activités au sein de la Farand’Olne, service d’accueil pour 8 enfants (soit une dizaine de familles) au cœur d’Olne. On le sait, le secteur est mis à rude épreuve, car la passion ne permet malheureusement pas d’atteindre une rentabilité suffisante. "Il y a cet aspect qui est lié à l’ONE (NDLR: Office de la naissance et de l’enfance) , nous avons d’ailleurs eu des réunions avec les parents, des représentants de l’ONE, le CRPE (NDLR: Centre régional de la Petite enfance) , Madame Darimont (NDLR: échevine olnoise de la Petite enfance) et moi-même, expose Cédric Halin, bourgmestre d’Olne. L’ONE a annoncé avoir fait une proposition au cabinet de la ministre de la Petite enfance afin de transformer les emplois en contrats de travail. Actuellement, ce sont des accueillantes indépendantes avec un statut très compliqué et précaire. L’ONE nous a annoncé avoir rendu des propositions pour pérenniser les emplois sous forme de contrats temporaires jusqu’à une nouvelle réforme qui sera d’application en 2026, les co-accueils seront alors d’office des crèches."C’est justement dans ce cadre que la Commune d’Olne a rentré un dossier en novembre 2022 pour trois places de plus afin de devenir une "mini-crèche" et poursuivre les services rendus à la population. Le 16 décembre 2022, elle recevait l’aval du gouvernement wallon, de même que 113 autres communes wallonnes ( 348 places supplémentaires devraient ouvrir en région verviétoise d’ici 2026). "On a reçu une subvention de 41 000 € par place, soit 123 000 € de la Région afin d’aménager les locaux et de répondre aux besoins de 11 enfants et non 8", chiffre Cédric Halin.
2. La piste du presbytère abandonnée La Commune a entamé sa réflexion et ses calculs. Il est vite apparu que rénover le presbytère engendrerait des dépenses inconsidérées. "La crèche se trouve actuellement au presbytère, mais il est très compliqué de répondre aux critères de l’ONE dans cet ancien bâtiment (notamment au niveau énergétique). On doit tout rénover en respectant des contraintes, et créer ces trois places nécessiterait de déménager le prêtre qui vit à l’étage (notre abbé sera remplacé en septembre, mais le vicaire épiscopal de Beukelaer a désigné une autre personne pour Olne et le prêtre continuera à être logé au presbytère). Aménager le bâtiment aurait un coût prohibitif par rapport l’aménagement de la partie centrale de l’ancien JLC Motos (2,5 fois le prix par rapport au bâtiment JLC). Le bâtiment JLC ( NDLR : acquis en 2021) , composé de trois parties, est un ouvrage à structure métallique avec de grands espaces, de grands volumes qu’on peut compartimenter. Dès lors, nous avons désigné un auteur de projet pour faire des plans et envisager le déménagement du co-accueil vers ce bâtiment."
La partie arrière restera dévolue aux ouvriers communaux (pour du stockage) et la façade côté rue devra encore être affectée. Certaines personnes étaient intéressées à l’idée d’y développer un petit commerce, mais les charges énergétiques sont telles "que les candidatures informelles ont vite été découragées". La partie avant est donc "en stand-by". "On a estimé qu’il fallait donner la priorité à ce bâtiment qui pourrait potentiellement accueillir 14 enfants (on répondra à un nouvel appel à projets Cigogne pour augmenter à 14 lorsqu’il y en aura un). Parallèlement, on va introduire en septembre un dossier Ureba pour isoler le bâtiment, maximisant ainsi le pourcentage de subventionnement. On a identifié 90 000 € d’une possible subvention. On frappe à toutes les portes, car transformer le bâtiment représente des montants relativement importants pour une petite commune."
"Sous réserve que la ministre valide la transformation des emplois en contrats", le co-accueil d’Olne subsisterait jusqu’en 2026 avec l’idée d’emménager rue des Combattants, concernée par un chantier de 729 000 € dans le cadre du projet Cœur de village. "On recentrerait des services à cet endroit plutôt qu’au presbytère, un bâtiment ancien où la mobilité n’est pas des plus simples pour y déposer des enfants", conclut Cédric Halin.
Notons que le rez-de-chaussée du presbytère pourrait être proposé à l’ASBL qui gère les ateliers de poterie (elle a déjà occupé la cave du bâtiment). À voir si les conditions de sécurité (notamment liées au four) peuvent être respectées…