Olne: près de 800 marcheurs pour soutenir nos maraîchers (photos + vidéo)
Des maraîchers alertent sur de nouvelles normes européennes. Une marche était organisée ce dimanche à Olne pour les soutenir.
Publié le 27-02-2022 à 19h11
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Ce dimanche, ils étaient des centaines à s'être rejoints sur le parking de l'école communale d'Olne pour montrer leur soutien à nos producteurs locaux. Depuis le début de l'année, certains de nos maraîchers tirent en effet la sonnette d'alarme, car leurs activités se voient menacées par les nouvelles normes européennes sur la concentration des sols en métaux lourds comme le plomb et le cadmium (voir notre édition du 13 janvier 2022). "On s'attendait à 200 personnes, on est au moins à 800. On espère que ça envoie message fort aux élus, pour qu'ils continuent à prêter attention au sujet, et aux citoyens pour qu'ils retournent vers les producteurs qui ont dur aujourd'hui après un pic au début de la crise Covid", se réjouit le Hervien Renaud Keutgen, pour le RATav (Réseau aliment-terre de l'arrondissement de Verviers), organisateur de l'événement.

Avant que les citoyens n'entament la marche vers le Potager Saint-Germain (situé à Cornesse, sur Pepinster), des agriculteurs concernés ont pris la parole. "On a envie de tenir compte des directives de l'Europe, mais on a aussi envie de comprendre où est le vrai danger. On aimerait bien que les gens de l'Europe viennent nous voir sur nos terrains et nous expliquent pourquoi ils ont pris cette décision-là, avec des chiffres à l'appui de maladies en Belgique liées à cette alimentation", a partagé François Sonnet, installé à Liège (Le champ des possibles). "Il faut prendre en compte la question des métaux lourds, il faut continuer les recherches, mais on ne peut pas briser l'élan du maraîchage en province de Liège", appuie-t-il avant de souligner que tous les maraîchers ne sont pas impactés par des pollutions historiques liées au passé industriel de la région.
Plus de bénéfices que de risques
Le message clef envoyé par nos producteurs, c'est également que les bénéfices dépassent largement les risques. "L'alimentation en circuit court est essentielle: elle relève des défis liés au réchauffement climatique, elle permet de créer des emplois non délocalisables, elle crée du lien social, mais surtout, elle nous permet de manger des produits de qualité", a ainsi souligné Frédéric Bronne (La ferme dans l'assiette, Olne).
Juste avant l'événement, les maraîchers participaient à une nouvelle réunion avec une responsable du cabinet de la ministre wallonne de l'Environnement, Céline Tellier. Ils se sentent ainsi soutenus, rapporte Renaud Keutgen: "Depuis la conférence de presse du 13 janvier, on a été entendu par les politiques, le cabinet de Céline Tellier a pris les choses en main, prend ses responsabilités et avance. Même si elle n'a pas toutes les clefs pour faire bouger les choses puisque ça touche aussi d'autres compétences".
