Un bilan mitigé pour la monnaie locale «sous-rire» après cinq ans
La monnaie locale et citoyenne « sous-rire » a été lancée en juin 2017. Après cinq ans, l’heure est au bilan pour les communes de Malmedy, Stavelot, Waimes, Trois-Ponts, Stoumont…
Publié le 28-06-2022 à 07h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6J67TXXM3ZD5DIXNY2ABZK2TSE.jpg)
Un euro pour un "sous-rire", c’est en tout cas valable dans sept communes, à Malmedy, Lierneux, Stavelot, Stoumont, Trois-Ponts, Vielsalm et Waimes. Cette monnaie locale et citoyenne fête ses cinq ans. " C’est un soutien à l’économie locale , explique Elisa Konen, membre du comité du "sous-rire". Ça permet de soutenir les entrepreneurs et artisans locaux, mais aussi de garder du lien entre les acteurs de la région ."
Aujourd’hui, les habitants peuvent effectuer leurs achats dans 71 commerces, et ce ne sont pas forcément des magasins. Certains cabinets médicaux, des opticiens ou encore des restaurateurs acceptent les "sous-rires". " L’idée, c’est que l’argent reste dans la région. C’est important d’avoir une économie parallèle. Les habitants peuvent dépenser dans la région plutôt que d’acheter sur les plateformes. On a tout ce qu’il faut ici. "
Pas encore ancrée dans les mœurs
Lancée en juin 2017, cette monnaie n’est pas encore réellement rentrée dans les habitudes des citoyens. C’est le constat que dressent les partenaires.
" C ’est vrai que, malheureusement, elle n’est pas encore ancrée dans les mœurs. Les gens ne savent parfois pas où ils peuvent utiliser leurs “sous-rires”."
Pour le comité, les magasins qui acceptent les "sous-rires" ne jouent pas toujours leur rôle. " Certains partenaires ne communiquent pas assez et n’en font pas la promotion. Il faut dire aussi que les deux années de pandémie n’ont pas aidé. Le comité bénévole est d’ailleurs ouvert à toute personne désireuse de rejoindre l’équipe. Il faut rester positif. On ne veut pas que ça s’arrête! Après la crise sanitaire, c’est le moment ou jamais de l’utiliser. "
Quid de l’avenir?
Les membres du comité fourmillent d’idées pour relancer la circulation du "sous-rire". La monnaie est notamment utilisée lors de certains événements. Les participants à la soirée musicale organisée par La Pile début juin, à Malmedy, devaient par exemple payer leurs consommations en "sous-rire". Le comité aimerait également ouvrir un comptoir de change local dans chaque commune.Pour l’instant, Trois-Ponts et Stoumont ne sont pas représentés.