Élisabeth Fettweis organise des ateliers de soutien à la parentalité
Être parent n’est pas toujours évident. Une Malmédienne, assistante sociale et sociologue de formation, répond à vos interrogations.
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Publié le 23-01-2022 à 16h41
Élisabeth Fettweis, vous organisez des ateliers de soutien à la parentalité. Quel est votre parcours?
Je suis assistante sociale et sociologue de formation, je travaille dans le secteur de l’aide à la Jeunesse depuis 22 ans. Depuis 2019, après une formation à Paris, à l’Atelier des parents, je me suis lancée à mi-temps dans ces ateliers de soutien à la parentalité. Je me forme aux outils du courant d’éducation «la parentalité bienveillante». Attention, bienveillance ne veut pas dire laxisme, non. Il s’agit d’être bienveillant mais dans un cadre, qui est nécessaire.
Vos prochains ateliers concernent les conflits dans la fratrie. C’est normal de se disputer entre frère(s) et/ou sœur(s)?
C’est inévitable. Le tout est de comprendre ce qu’il se passe au travers de la jalousie, de la rivalité, quand ils font leur petit comptable «elle en a eu plus que moi»… Et comprendre ce qui, dans mes attitudes en tant que parent, peut aider à apaiser les choses et repérer celles qui risquent au contraire de les attiser. Parfois, on veut très vite intervenir, tel un pompier pour éteindre un feu; mais le conflit fait aussi partie de la vie. Il faut donner aux enfants les clefs pour gérer les conflits, aussi dans la vie de tous les jours.
Y a-t-il un âge où les disputes sont plus susceptibles d’éclater dans une fratrie?
En général, c’est au moment où le petit frère ou la petite sœur s’affirme beaucoup plus. L’aîné a été détrôné de sa place, avec son arrivé: ce qui peut être très violent pour un enfant. À la question «t’es content d’avoir un/e petit/e frère/sœur?», l’enfant connaît la réponse attendue mais ce n’est pas toujours facile. Le tempérament de chaque enfant joue aussi, évidemment. L’adolescence est aussi une période plus compliquée.
Vous donnez également des ateliers sur la petite enfance.
Oui, on y voit notamment la période des colères. Comment faire pour apaiser son enfant? Comment poser des limites? Trouver des alternatives à la punition… Plus un enfant est conscient de ses émotions, plus il est capable de les exprimer (de dire quand il est fâché, triste…) et moins il va monter dans la tempête émotionnelle. Certains outils peuvent l’aider à mettre des mots sur ce qu’il vit.
Dès février, vous lancez des ateliers pour créer ce type d’outil, au Malmundarium.
Oui, on y construira avec parents et enfants des outils qui aideront à avoir un climat familial plus serein à la maison; comme un outil qui permet à l’enfant de montrer le niveau de colère dans lequel il se trouve avec une météo (orage, pluie, soleil…), un tableau de routines pour permettre à l’enfant d’identifier les étapes du matin ou encore un vase à merci. L’idée est de construire avec l’enfant ces outils: car plus il va participer à sa construction, plus il va y accrocher. Les ateliers auront lieu une fois par mois, à partir du 19 février.
Infos sur la page Facebook «Élisabeth Fettweis – Soutien à la parentalité» Tél.: 0494/ 825793.