Manuel Lassance, déjà dans le Gault&Millau des chocolatiers
Il a ouvert sa chocolaterie MChocolate il n’y a même pas un an et a déjà conquis le célèbre et prestigieux guide Gault&Millau des chocolatiers. C’est la larme à l’œil que Manuel Lassance nous fait goûter à son talent.
Publié le 28-09-2021 à 13h27
«Goûtez cette noisette, nousprie-t-il. Et puis celle-ci.» Le ton est donné. «Lesmots ne suffisent pas pour vous décrire notre travail.» C'est l'évidence en bouche. La première est «une bête noisette», l'autre «c'est la meilleure du monde» tout droit venue du Piémont en Italie. «Ici, on utilise des produits de qualité». Les orangettes sont produites à partir d'oranges de Corse, les pistaches sont siciliennes, le chocolat noir vient de Madagascar et son chocolat au lait de l'île indonésienne de Java. Les créations de Manuel Lassance emmènent notre palais en véritable tour du monde. Avec comme boussole la volonté de proposer des produits «les plus naturels possibles». Le chocolatier fait de l'huile de palme, des conservateurs ou d'un trop-plein de sucre ses véritables ennemis. «Tout est aussi sans gluten.» C'est sans aucun doute ces caractéristiques, tout comme sa créativité (lire ci-contre), qui expliquent pourquoi la chocolaterie MChocolate de la place Albert 1er, à Malmedy, vient d'être couronnée l'une des meilleures de Belgique par le prestigieux guide des chocolatiers Gault&Millau.
Après même pas une année d’existence
Une reconnaissance inattendue – «j'en ai encore la larme à l'œil et du mal à y croire» – pour celui qui a ouvert son commerce il y a dix mois, à l'âge de 45 ans, après avoir comptabilisé vingt ans de carrière comme technico-commercial dans le secteur. «J'ai juste décidé de faire ce que j'aime et cela paye.» Un changement de cap dont il est fier, «encore plus aujourd'hui», et dans lequel il a été soutenu par toute sa famille. «Ce que vous voyez ici, tout le monde y a participé grâce à ses compétences. Ma fille pour les visuels, mes fils pour la plomberie et la menuiserie.» Une touchante histoire familiale qui va le rester. «Je ne veux pas forcément voir plus grand. Parfois c'est aussi un sentiment d'angoisse qui m'envahit, reconnait-il. Je me demande ce que cela va engendrer.» Manuel Lassance veut rassurer ses clients, «je resterai le même et mes prix ne changeront pas».
Sa passion pour la transmission du savoir – lui qui est professeur à Villers-le-Bouillet – restera elle-même intacte. «Je cherche d'ailleurs un apprenti à qui je pourrais apprendre plein de choses. Je n'attends que ça». Qui pour devenir second d'un nouveau ponte du chocolat?
