Malmedy : le Grand Fa a demandé à ses résidents ce qui est important pour eux
Mercredi, le personnel du home les a sondés: quelles sont les propriétés des résidents, aujourd’hui, alors que la vie reprend son cours?
Publié le 09-06-2021 à 17h59
«Engager le dialogue.» Ce 9 juin, c'est dans cette optique que l'ensemble du personnel du Grand Fa (technique et entretien compris) a posé la question suivante aux résidents: «Qu'est-ce qui est important, pour vous?». Une action menée en collaboration avec l'ASBL PAQS qui vise à dresser un diagnostic de leurs souhaits et opinions. Cela s'est ainsi fait, par exemple, à l'occasion d'activités matinales coutures et tablettes. «Tout le monde a vécu une année compliquée. Au Grand Fa, nous souhaitons repartir sur une dynamique positive en faisant cet état des lieux. Nous sommes à l'écoute, y compris des critiques éventuelles», explique Céline Crutze, coordinatrice de projet. «Au sortir de cette crise, l'envie de s'exprimer est générale. Il y a un grand besoin d'être écouté, entendu.»
«M’occuper du jardin»
En tout, ils sont une centaine à avoir eu la parole – pour ceux étant désorientés, c’est à la famille proche que l’interrogation a été soumise. Chaque phrase était écrite sur un post-it, lui-même collé sur différents panneaux.
«Moi, je souhaite aller bien, ne pas souffrir. Et accepter le fait d'être ici, maintenant. Je suis quelqu'un d'indépendante, mais c'est mieux pour moi», glisse une résidente bientôt centenaire, en sortant d'une séance avec le kiné. «Sur le lieu, je n'ai aucune critique: tout est bien.»
D'autres ont été davantage concrets dans leur retour. Un homme exprime par exemple le souhait «de pouvoir m'occuper de mon épouse». Dans le pêle-mêle, nous retrouvons aussi: ne pas être dérangé par les autres résidents, s'occuper du jardin, se sentir utile, voir les proches, que l'entretien du site soit correct, sortir plus souvent, ne pas faire de crise, savoir dire non, bénéficier de chaleur humaine ou encore de plus… de café. Des désidératas variés, donc.
Une consultation éthique
La semaine prochaine, Céline Crutze présentera la compilation des résultats à la direction. «L'idée est d'avoir une base de travail sur laquelle travailler dans le futur. Ce qui sera mis en place dépendra du diagnostic», précise cette dernière.
En parallèle, le Grand Fa a le projet d’une commission de consultation éthique, qui alimentera la réflexion dans des situations le nécessitant. Tel… un confinement imposé.
Mis en «pause» pendant la crise du coronavirus, le conseil des résidents (organe obligatoire dans chaque maison de repos), de son côté, s’apprête à se remettre en action.
Au Grand Fa, plus de 90% des résidents sont vaccinés.
«Atteint par les remarques»
Positiver le quotidien est d’autant plus important au sein de la maison de repos qu’au sein de la population et du conseil communal (via le groupe d’opposition Entente communale), les remarques… négatives la concernant reviennent régulièrement.
«C'est parfois blessant pour le personnel, qui peut être atteint par les remarques», constate Isabelle Deward, la directrice du home, présente ce mercredi matin pour superviser les opérations de «sondage». «Mais depuis l'intérieur, le ressenti n'est vraiment pas pareil. Quand on y est, on se rend compte de tout ce qui y est fait. D'ailleurs, nous affichons quasi complet: c'est que ce n'est pas si mal car il y a de la place un peu partout, pour le moment», conclut notre interlocutrice.