Dolhain : l’Orchestre philharmonique royal de Liège en représentation unique à l’école
Ce mercredi matin, la culture s’est invitée dans la salle de gym du centre scolaire spécialisé Saint-Joseph, avec l’OPRL.
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Publié le 15-03-2023 à 18h30 - Mis à jour le 15-03-2023 à 18h35
"Notre objectif, c’est de leur faire découvrir les différents types d’art", souligne Élodie Schmitz, professeure d’art plastique et membre de l’équipe organisatrice. C’est aussi donner accès "à certains d’entre eux qui n’auraient peut-être pas eu l’occasion d’assister à ce genre de spectacle". L’OPRL, l’Orchestre philharmonique royal de Liège, a joué au centre scolaire spécialisé Saint-Joseph de Dolhain.
La culture autrement
Dès les premières notes, le public composé d’enfants de 7 à 21 ans a été emporté par l’orchestre, installé dans leur salle de gym. Plus d’une trentaine de musiciens ont pris place avec leurs instruments pour emporter les élèves du secondaire rejoints par ceux du primaire, dans un voyage musical. "L’idée était aussi de leur montrer que la culture peut venir à eux et leur proposer des activités originales. C’est assez exceptionnel de pouvoir faire ça", témoigne Emmanuel Donnay, professeur et membre organisateur. L’activité a été organisée dans le cadre du Pacte d’excellence, à travers le "Parcours d’éducation culturelle et artistique". Les élèves, plutôt habitués aux rappeurs PNL ou Jul, ont été transportés.
Représentation unique
Le spectacle Champs/Contre-Chants, c’est du cinéma, de la danse et l’orchestre. "On a mélangé tout ça. J’étais partie du constat que pour accrocher les enfants, il fallait des esthétiques différentes. Comme ça, ils prennent ce qu’ils veulent", explique Fanny Gouville, chargée de l’action culturelle et pédagogique chez OPRL.

Le spectacle est composé par Stéphane Orlando, dansé par Sarah Deppe, dirigé par Ellie Slorach. "Ce n’est pas la première fois que j’écris pour ce public-là. Il faut adapter son langage et le message qu’on veut porter au public qui va le recevoir", détaille Stéphane Orlando. Pour cette composition, il s’est inspiré notamment de musiques de films, de rock, de hard rock, de musique urbaine et de jazz. "J’ai eu envie de mettre en avant trois réalisatrices du cinéma muet qui ont été complètement oubliées ; Loïe Fuller, une danseuse américaine, ses expérimentations ont permis la danse contemporaine ; Lotte Reiniger, réalisatrice allemande, qui a réalisé le premier long-métrage de l’histoire du cinéma (ce n’est pas anodin !) ; et, enfin, Germaine Dulac, réalisatrice française, qui a beaucoup influencé le cinéma expérimental (son œuvre devrait être plus valorisée)".
L’intention de Stéphane Orlando à travers ce spectacle est simple: éveiller la curiosité des enfants. "C’est suffisamment libre pour que tout le monde puisse y trouver son propre message." Les élèves sont repartis avec de nouvelles mélodies plein les oreilles.